Ecriture, oralité, anthropologie, ethnologie, imprimerie
Le thème de l'écriture et de l'oralité intéresse beaucoup de disciplines, notamment l'anthropologie et l'ethnologie.
Les anthropologues sont les premiers à réfléchir sur l'importance de l'écriture.
Dans les travaux anthropologiques, l'écriture devient synonyme de civilisation.
La possession ou non de l'écriture est un indicateur de développement.
Les anthropologues font de l'écriture un objet.
[...] La formation d'une civilisation de l'écrit à l'époque moderne Le passage à l'écriture ouvre de nouvelles possibilités. L'histoire de l'écrit se résume souvent à l'histoire du livre. Développement d'un véritable champ spécialisé sur le livre, l'édition : étude du livre. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l'histoire du livre commence à être articulé avec l'histoire sociale et l'histoire culturelle. Entrée en scène du lecteur et de toutes les pratiques sociales et économiques qui se développent autour du livre. [L.FEBVRE & HJ.MARTIN, L'apparition du livre] Le livre n'est plus considéré comme un simple support mais comme un fait social à part entière qui a donc un impact sur son contenu. [...]
[...] L'introduction de l'écriture dans une société se fait progressivement, toutes les possibilités de l'écriture ne sont pas forcément explorées par les sociétés. L'introduction d'une nouvelle technologie n'a pas les mêmes effets partout. Les modes de communication sont liés à l'organisation sociale. Les médias sont porteurs de possibilités et de contraintes spécifiques. Ces modes de communication sont utilisés pour également organiser l'exercice du pouvoir. L'écriture est donc un instrument de pouvoir et de critique Les deux grandes parties de ce cours : La formation d'une civilisation de l'écrit à l'époque moderne. [...]
[...] Dans cette imprimerie, productions d'ouvrages de prestiges et de qualités. S'ajoute aussi impression d'actes royaux. A la fin du XVIIIe siècle, l'imprimerie royale est le plus grand atelier d'imprimerie. Création d'organes périodiques : La Gazette en 1631, Le Journal des Savants en 1665. Cela nous amène à la censure. Toutes publications écrites ou orales sont soumises à un contrôle soit préalable ou à posteriori aboutissant à une autorisation (ou privilège). Progressivement, les instances royales essaient de centraliser ces autorisations. L'octroi du privilège (autorisation) relève de la chancellerie, en 1699 le privilège est confié à la direction de la librairie (instance royale de censure). [...]
[...] Il y a deux genres différents : les mémoires et les livres de raison. Leur principale différence réside dans le moment de l'écriture : les mémoires sont écrits en fin de vie alors que les livres de raison sont écrit au jour le jour. Les mémoires sont davantage associés à un écrit de l'histoire. Il s'agit moins d'une réflexion sur un moi intérieur. Ce sont essentiellement des hommes qui produisent ce genre de mémoire. Un rôle très important. Témoignage postérieur. Transmission de la mémoire familiale ; usage patrimonial avec retranscriptions des actes notariaux. [...]
[...] Dans ces notes, peuvent se glisser des commentaires + personnels. On le trouve de + en +au XVIIIe siècle. Le but est de vraiment raconter sa vie, ce qui se rapproche de l'autobiographie. Il y a une pratique de l'écriture qui remet en cause sa propre identité. Mise en scène d'un je sur sa propre vie. L'écrit participe à cette formulation du je Les pratiques administratives de l'écrit qui visent l'identification des individus et particulièrement des sujets. [...]
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