De la fin du XVe siècle au début du 18e siècle, l'espace espagnol change régulièrement. Sous le règne de Charles Quint, entre 1516 et 1555, on voit la plus grande Espagne, le territoire le plus petit aura été pendant la guerre de succession d'Espagne qui se déroule de 1702 à 1713. A partir du début du XVIIIe siècle, il y a un changement de dynastie avec la prise de pouvoir des Bourbons. Le premier Bourbon règne en effet de 1700 à 1748.
Le motif de ce rapetissement territorial sous Philippe V est la redisposition dynastique. Dès l'abdication de Charles Quint, les territoires germaniques vont revenir à son frère Ferdinand qui va hériter du titre d'Empereur. Le fils de Charles Quint, Philippe II, qui règne de 1556 à 1598, va hériter des territoires de la péninsule ibérique : héritage castillan, aragonais, mais aussi bourguignon avec les Pays-Bas, la Franche-Comté et les territoires américains.
Le centre de gravité de cet espace se trouve en Castille. Philippe II n'obtient pas le titre d'Empereur. En 1580 vient s'ajouter le royaume du Portugal avec des enclaves africaines et dans l'océan indien. Au cours du XVIIe siècle, cet ensemble va se démembrer à cause de nombreuses guerres. L'Espagne va perdre des territoires.
Le territoire de la monarchie hispanique va évoluer, s'agrandir puis se rétrécir. Comment se constitue cet ensemble hétérogène ?
[...] Tous les territoires ont des institutions représentatives, assemblées constituées de différents corps sociaux. Le souverain peut les convoquer pour négocier certaines questions. En Castille, ces assemblées s'appellent CORTES, comme en Navarre ou à Valence par exemple. En Sardaigne, on appelle l'assemblée PARLEMENT. Ces assemblées sont des organes permanents qui suivent les dossiers, doivent négocier l'impôt. On considère que c'est l'accord entre roi et territoires. La loi est issue de ces accords. Exercice du pouvoir contractuel, par le pacte, la négociation. [...]
[...] Comment se constitue cet empire ? L'empire n'est pas un territoire de conquêtes, mais un apport de familles régnantes au 15e siècle. Les rois catholiques : Avant Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, il y avait cinq couronnes en Espagne : la couronne de Castille, d'Aragon, de Navarre, du Portugal et enfin, le royaume de Grenade qui est musulman et est finalement conquis en 1492. Se met alors en place les unions sans qu'il n'y ait unification entre les deux territoires, chacun gardant sa spécificité. [...]
[...] À la suite de la guerre de succession d'Espagne, on a une perte du territoire milanais, mais pas des positions en Asie et en Amérique. En 1559, il y a un autre traité de paix entre l'Espagne et la France, le Traité de Cateau Cambresis. À partir de là, l'Espagne va avoir l'emprise sur l'Italie, La France y est éjectée. La France ne sera pas en position de force face à l'Espagne à cause des guerres de religion, cela ne change qu'avec le pouvoir de Louis XIV. [...]
[...] Charles Quint divisera son héritage à sa suite pour éviter ses problèmes. Philippe II devra vaincre la distance des territoires, ses structures différentes. Celui qui coûtera le plus cher sera les Pays-Bas, car il y a une nouvelle révolte en 1566. Les souverains espagnols parviendront à gouverner cet ensemble, non pas par la force, mais par la voie administrative. Le roi d'Espagne va gouverner par la négociation. Le pouvoir au sein de la monarchie hispanique : La monarchie à un gouvernement central. [...]
[...] Le roi est entouré de conseils entre les 13e et 17e siècles. Les conseils n'ont pas de compétences sur l'ensemble des territoires de la monarchie. Il y a tout d'abord des conseils à compétence thématique : ainsi, on y retrouve, le conseil d'État, de guerre, ou des finances. Il y en a trois autres rien que pour le domaine de la religion : ce sont les conseils de l'inquisition, des ordres et de la croisade. Il y a ensuite des conseils à compétence géographique. [...]
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