Politique d'expansion du royaume entamée au VIIe siècle, se poursuit tout au long du VIII vers le Nord et l'Est. Les Pippinides veulent soumettre les Frisons et les Saxons, mais résistance farouche de ceux-ci. Comment les soumettre ? Les armes ne suffisent pas. Conquête militaire et évangélisation vont de pair : puisque le roi est le représentant de Dieu sur terre, la société de ses sujets se confond avec l'Ecclesia.
Ces populations germaniques n'ont jamais fait partie de l'Empire romain, ne comprennent pas le latin, sont païens : intégration à l'Empire par l'évangélisation. Pour cela, installation de missions d'évangélisation en Frise et en Saxe. Certains veulent transmettre le message chrétien par la parole, la prédication étant adressée en priorité aux élites.
D'autres mettent en scène des miracles spectaculaires pour impressionner les foules. En Saxe c'est plus violent à cause de la résistance acharnée des Saxons : en 772, Charlemagne détruit leur symbole religieux le plus vénéré : l'Irminsul, un arbre sacré. Il n'obtient qu'une soumission temporaire. En 782 : soulèvement mené par Widukind : répression carolingienne par des déplacements de population, des massacres de prisonniers, des baptêmes forcés, des menaces... sont les moyens préconisés par Charlemagne et exprimés dans sa Capitulatio de partibus Saxoniae. Alcuin tempèrera un peu Charlemagne qui fait atténuer ce régime de terreur en 797.
L'Église n'est pas unifiée : pratiques et croyances diverses. C'est un handicap. La religion étant indissociable de la politique, l'exercice d'un pouvoir fort et centralisé doit s'appuyer sur une Eglise homogène aux croyances uniformes. Pour intégrer les nouveaux peuples et les évangéliser, il faut déjà se mettre d'accord sur l'uniformité du message à leur transmettre. Donc prise de conscience de la nécessité d'une réforme.
Il faut unifier les croyances, réorganiser les églises dans un système hiérarchique strict, régler l'enseignement et le mode de vie du clergé, uniformiser les coutumes des moines et des moniales. Pour mettre en place cette réforme, il faut surmonter les clivages internes et pour cela avoir l'arbitrage de Rome. La réforme est entreprise par Pépin et Carloman en 743 et 744, poursuivie par Charlemagne et Louis de Pieux. Vers 800, l'unification du nouvel empire chrétien d'occident se traduit symboliquement par l'édification de la chapelle du palais d'Aix.
[...] Pouvoir et prestige acquis par la classe des seigneurs et des chevaliers. Ils sont bien distincts de la masse des paysans qui travaillent. La fonction guerrière et mise en valeur. La réunion en une seule catégorie des moines et des clercs s'expliquent par les exigences de type monastique que les réformes cherchent à imposer au clergé notamment l'idéal de pureté. Mais elle dépossède le monde monastique de son statut hors du monde Les moines perdent leur autonomie pour se fondre dans l'institution ecclésiastique. [...]
[...] Le royaume de Bourgogne est sous son protectorat. 951: il est couronné roi d'Italie grâce à son second mariage avec la reine Adélaïde veuve de Lothaire. Il est ainsi à la tête de deux royaumes. Prestige militaire: il met fin aux invasions hongroises. Ainsi, il revendique en 962 l'héritage carolingien et restaure l'empire romain d'Occident. Il est couronné empereur le 2 février 962 à Rome par Jean XII. L'Eglise impériale Elle est inspirée de l'ordre carolingien. La Reichskirche ou Eglise impériale est un véritable système politique. [...]
[...] En 843, le traité de Verdun partage l'empire en trois royaumes: la Francie occidentale, la Francie orientale et, au centre, la Francia media qui fut à son tour partagé en 855 pour donner naissance aux deux futurs royaumes de Lotharingie, Bourgogne-Provence et Italie. Le rêve d'unité n'est pas mort et se concrétise ponctuellement sous Charles le Gros. Pendant toute cette période, les évêques de ces royaumes tentent de sauvegarder l'unité du peuple chrétien un objectif qui incombe désormais à l'Eglise selon eux. [...]
[...] L'ancienne Eglise était définie comme l'assemblée de tous les chrétiens, la société chrétienne. Elle cède la place à une Eglise institutionnalisée strictement hiérarchisée, avec des règles propres dont les laïques sont exclus. Les porteurs de cette nouvelle répartition avaient bien cette intention de porter au premier rang le clergé au sein de la société. On place cette église institutionnelle au-dessus du siècle des laïcs. Elle n'attend plus qu'un chef : ce sera l'évêque de Rome, un un clerc évidemment malgré le mécontentement des souverains et des évêques. [...]
[...] A qui les évêques doivent-ils rendre des comptes ? C'est une question très discutée. Avec Charlemagne, restauration des évêques métropolitains appelés archevêques, qui dépendent du souverain et qui ont autorité sur les évêques. Des clercs et des moines irréprochables Dans une lettre au pape Zacharie, Boniface dénonce les abus des clercs francs. Boniface veut ainsi, en plus de dénoncer des faits réels, promouvoir la réforme entreprise. Une des idées de la réforme est de contraindre les clercs à mener une vie digne de leur fonction. [...]
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