L'écriture de l'Histoire à l'époque moderne

Thèmes abordés

Ecriture de l'histoire, époque moderne, Renaissance, Nouveau Monde, imprimerie, civilisation latine, Gutenberg, rapport au temps, philologie, humanisme, guerres d'Italie, Guichardin, récits généalogiques mythiques

Résumé du document

C'est un moment de structure des États et de la construction d'une identité nationale, d'une administration, d'une bureaucratie, d'un personnel, etc. Puis il y a la découverte de nouveaux territoires. On découvre là où on ne s'y attendait pas des peuples, comme les Amérindiens, avec des histoires. L'imprimerie aussi change beaucoup de choses. La réforme religieuse également. Ce qui se joue à partir du XVIe siècle est en rapport avec des nouveautés radicales. L'écriture de l'histoire est fortement modélisée par ces traites de l'époque moderne.

Extraits

[...] L'écriture de l'histoire est fortement modélisée par ces traites de l'époque moderne. Il n'y a pas d'historien professionnel. Mais il y a des professionnels, des lettrés et juristes qui travaillent dans les administrations princières, urbaines, ou royales, dans ces états en construction, et qui écrivent de l'Histoire. Ce n'est pas comme au Moyen Âge où seuls les clercs écrivaient. Trois auteurs sont de l'époque de la Renaissance, sont des professionnels qui à un moment donné se mettent à écrire de l'histoire. [...]

[...] Quelques définitions Il y a une redécouverte de la culture grecque et latine. Le terme de Renaissance n'est pas contemporain du phénomène renaissance. Le terme de renaissance est inventé à la fin du XIXe par un Suisse nommé Jacob Burckhardt, La civilisation de la Renaissance décrit pour la 1re fois de manière homogène un mouvement intellectuel et artistique dont la caractéristique principale est la redécouverte des œuvres de l'Antiquité. Pour Burckhardt, il se passe quelque chose en Europe occidentale qui est la Renaissance, le renouveau des lettres et des arts, alors que ces traces du passé sont tombées dans l'oubli au Moyen Âge. [...]

[...] Lui est du côté royal. Il cherche à faire de cet événement un événement important. Il considère que même si à l'époque les morisques sont méprisés, que leur révolte est minimisée par l'opinion publique monarchique, il dit que c'est un événement très important, car met à mal l'autorité de Philippe II à l'intérieur de ses propres terres. Il utilise l'exemple des anciens pour dire que cette guerre contre les morisques de Grenade est comparable à des récits faits par les grands auteurs antiques de révoltes qui ont été matés. [...]

[...] Le rapport au temps change Au Moyen âge, le temps était découpé en période. Pour les gens du Moyen Âge, les événements majeurs de l'histoire de l'humanité s'étaient déroulés avant le Christ. Ce qui arrive après le Christ, l'histoire humaine, n'a pas grande importance. Seule l'histoire du salut compte. Le temps au Moyen Âge est comprimé. Les gens du Moyen Âge ne voient pas le temps historique comme montrant une épaisseur. Le meilleur signe de ça, c'est que la notion d'anachronisme n'existe pas. [...]

[...] Il était proche de différents papes, amis de Machiavel, c'est cet événement : 1527, les troupes de Charlequin saccage Rome. Traumatisme international. Il se met à écrire son histoire dès 1535. Il essaye de voir dans ces guerres comment on en est arrivé là. Première histoire véritablement moderne d'un conflit européen sans jamais faire appel à l'intervention divine. Dans cet ouvrage il fait preuve d'une méthode particulièrement soignée, très influencé par la perspective humaniste. D. Transformation du style et de la manière d'exposer les faits L'idée qu'un ouvrage est divisé en chapitres, paragraphes, etc. [...]