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À l'époque moderne et pour le XVIIIe siècle, la notion de diplomate est floue. Au XVIIIe siècle on est encore aux prémices de cette extraterritorialité (idée que l'ambassadeur est intouchable et partout chez lui). On apprend l'art de la négociation pour être ambassadeur. Il faut savoir négocier, bien parler, et les Italiens sont doués sur ces domaines.
[...] On les trouve dans les salons parisiens, comme ceux de mesdames Geoffrin et Tencin. On a une série de gens aventuriers qui ne représentent qu'eux-mêmes. Les Stuart sont réfugiés chez Louis XIV, et on trouve comme ça des prétendants de trône que la France soutient, et a à sa charge. On utilise des personnages compétents qu'on n'attendrait pas. Voltaire est secrétaire d'ambassade en Hollande, Rousseau participe aux travaux d'ambassade à Venise. Les ambassadeurs doivent d'abord s'informer et savoir ce qu'on dit de la France dans les Etats étrangers. [...]
[...] Londres reste plutôt un rival au début du XVIIIe siècle, avec l'importance que prend le Royaume-Uni. Turin est le pays proche, instable (passe de l'alliance Habsbourg à la France), et il est important d'y avoir un pied. La France n'a pas d'ambassadeurs en Russie au début du XVIIIe mais envoie des ambassadeurs extraordinaires pour communiquer avec le tsar (la Russie ne devient européenne que progressivement et est lointaine et mal connue) On prend un aristocrate, et on considère que seules les grandes familles peuvent avoir de bonnes idées et faire de bonnes choses. [...]
[...] On a tendance à réserver les postes importants à des nationaux. On envoie aussi des gens d'autres nationalités, et on peut avoir en France un ambassadeur italien qui représente la France. Les Britanniques utilisent les Écossais et Irlandais mieux reçus en France. A partir des années 1740, quand Frédéric est roi en Prusse, on a une progression et la nécessité d'avoir un résident voire un ambassadeur à Berlin. Des villes comme Turin s'affirment, et les Anglais ont un ambassadeur là-bas à partir de 1750 mais n'envoient plus d'ambassadeur à Ratisbonne (diète impériale) ou à Berne. [...]
[...] Il a encore la primauté dans beaucoup de pays. Un réseau de nonces nait au XVIIe siècle dans les capitales catholiques, mais aussi en Suisse catholique. Le réseau espagnol aussi à ses ambassadeurs. L'empire ottoman ne connait pas d'ambassadeurs car le sultan n'accepte pas d'envoyer un représentant du pouvoir chez les princes qu'il considère comme ses vassaux, mais un système d'ambassades se met en place (envoyés du sultan qui viennent circuler en Europe). Un représentant du sultan à l'époque de Louis XIV a été fastueusement reçu à Versailles et est revenu chargé de cadeaux à Constantinople. [...]
[...] Ils s'immergent dans un contexte particulier. Autour des ambassadeurs, entre 5 et 10 personnes forment leur personnel (donc petites structures). On a des gentilhommes d'ambassade, jeunes gens qui se lancent dans la carrière car membres de la famille, connaissances ou dans le lignage. Ils ne sont pas payés mais parfois l'ambassadeur les paye lui-même. Il y a peu d'ambassadeurs, c'est un petit monde étroit. Il y a 30 personnes entre l'ambassadeur et les personnes à nommer. C'est une carrière assez étroite et ingrate pour laquelle on part loin. [...]
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