Expansion portugaise, Extrême-Orient, 16e siècle, conquête, empereur Zhengde, Fernao Peres de Andrade, Tome Pires, Jean III, Lisbonne, fondation de Macao, sultanat de Ternate, sultanat d'Achem
La pénétration des Portugais en Extrême-Orient se fit davantage par le fait de marchands et de missionnaires que de soldats. Ceci s'explique par deux raisons : l'existence d'entités politiques capables de résister à tout projet militaire, ainsi que les difficultés logistiques d'organisation d'expéditions militaires dans ces espaces lointains. La Couronne portugaise fait donc à partir des années 1520 le choix de renoncer à une dimension « impérialiste » de son expansion en Extrême-Orient.
On voit très rapidement s'installer un intérêt vers l'Insulinde, le Pacifique et la mer de Chine. En 1503 à Cochin, une première forteresse portugaise est construite, que le rajah accepte pour lutter contre Goa. Elle est remplacée par Goa dès 1510. C'est de Cochin que part le projet de conquête de Malacca. C'est une cité très importante à ce moment, elle est composée de plus de 200000 habitants, plus qu'à Lisbonne même. Elle bénéficie d'un grand port commercial du détroit de Malacca avec des communautés chinoise, indonésienne, malaise, indienne, bengale, ou encore de marchands arabes, qui s'y croisent quotidiennement. Malacca est le noeud du commerce entre l'océan Indien, la mer de Chine et le Pacifique, et c'est pourquoi les Portugais s'en emparent en 1511 avec l'appui de marchands indiens sur place.
[...] I - Des premiers contacts difficiles avec la Chine L'échec de l'ambassade de 1517 Un problème de taille se pose lorsque les Portugais tentent un premier contact avec la Chine : c'est que les Ming ont eu des échos de la présence portugaise à Malacca et considèrent que cette région est sous leur suzeraineté. Les premières informations à la cour de Chine sur les Portugais sont donc hostiles et conduisent les rapports diplomatiques. L'ambassadeur nommé par Manuel Ier, Fernao Peres de Andrade, est mis à la tête d'une expédition dont Tome Pires fait partie. Il arrive à Canton en 1517 et sollicite des autorités de Canton l'autorisation de poursuivre jusqu'à Pékin. Seul Tome Pires poursuit cette ambassade. [...]
[...] Le sultan obtient donc des financements de marchands portugais de Ternate. Il ne faut pas s'exagérer les conséquences de ce projet, il se traduit par une pression politique auprès des autorités militaires de Malacca et de Goa. Hairun est assassiné en 1570, mais ça n'empêche les Portugais de devoir évacuer la forteresse en 1575. Le sultanat d'Achem et l'avancée des Hollandais Un autre élément de résistance se manifeste par le sultanat d'Achem au nord de Sumatra face à la présence portugaise. [...]
[...] Elle est autogérée par la communauté de marchands avec une très faible implication du pouvoir royal (à la différence de Malacca). S'ajoute la présence de missionnaires très rapidement. Ils vont, globalement dans l'Extrême-Orient portugais, suivre les marchands. Il y a une sorte de décalage entre les premiers contacts et les premiers missionnaires. Dans certains cas, ils ouvrent le chemin : par exemple au Cambodge avec le dominicain Gaspar da Cruz en 1555-56, alors même que le royaume Khmer est assez peu ouvert à la présence portugaise. Il échoue cependant dans sa tentative d'y développer une action missionnaire. [...]
[...] Il n'y en aura plus de la part des Portugais jusqu'à la fin du 17e siècle. II La consolidation de l'Empire sous Jean III (1521-1557) Des ambitions restreintes On assiste à ce moment à un changement de politique radical, moins lié aux mouvements chinois qu'à un changement dynastique à Lisbonne. Jean III succède à Manuel Ier en 1521, il rompt avec cette politique impériale qui expliquait l'agressivité militaire. Le parti impérial qui gouvernait du temps de Manuel cède la place à ce qu'on a appelé un parti beaucoup plus sensible aux intérêts marchands, moins attaché au monopole de la Couronne et moins soucieux d'expansion militaire et de la conception messianique. [...]
[...] En 1503 à Cochin, une première forteresse portugaise est construite, que le rajah accepte pour lutter contre Goa. Elle est remplacée par Goa dès 1510. C'est de Cochin que part le projet de conquête de Malacca. C'est une cité très importante à ce moment, elle est composée de plus de 200 000 habitants, plus qu'à Lisbonne même. Elle bénéficie d'un grand port commercial du détroit de Malacca avec des communautés chinoises, indonésiennes, malaises, indiennes, bengalies, ou encore de marchands arabes, qui s'y croisent quotidiennement. [...]
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