Christianisme, déplacement, religion, géographie pèlerine, prince, pieux établissements, guerres européennes, Saint-Louis, Place Navonne, catholicisme, protestanisme, Consul de France, raison, état germanique, archevêque, prince étranger, Allemand, Flamand, Italien, Florence
On a un paradoxe lié à l'idée que les ecclésiastiques se déplacent beaucoup. C'est contradictoire avec leur état, le Consul de France a rappelé leur stricte résidence, et les ecclésiastiques restent à leur travail sur place. Mais on a un aspect universel de la religion chrétienne, du catholicisme et du protestantisme. On a une vision universaliste, se déplacer pour aller dans un autre pays catholique ou sur une terre de mission (convertir) est légitime. Il existe une internationale protestante qui unit les pays protestants. Le XVIIIe siècle est aussi une montée des nationalismes, qui prépare aux conflits nationaux du XIXe siècle. On a une réticence à voir les nationaux se déplacer dans les autres pays, on les suspecte d'être des espions.
[...] Les pèlerins, les plus visibles Une survivance ? Ils apparaissent comme une survivance qui se porte bien. Le lieu de pèlerinage peut être un lieu particulier où se trouve une relique etc. On en espère des miracles, on vient prier et on amène les malades. C'est aussi un lieu le pouvoir, quand on va à Rome voir le pape (tombeaux de Pierre et Paul). On a des pèlerinages nationaux, lieux où les pays communient au niveau national. En France, le grand pèlerinage est dans le Nord à Notre-Dame de Liesse. [...]
[...] Les diocèses ne tiennent pas compte des frontières politiques. Ils sont parfois des personnages importants d'un autre État. On a les prince-évêques, l'évêque de Strasbourg peut siéger ainsi à la Diète impériale (assemblée des représentants des États germaniques). Il est soutenu par le roi de France pour continuer d'aller siéger. La dynastie qui règne sur Strasbourg sont les Rohan, une des plus vieilles familles de France. Lorsque les diocèses sont à cheval sur deux États, les princes, dans un élan national, ont imposé aux évêques, que pour la partie de leur pays, il y ai un administrateur qui soit l'un de leurs sujets (c'est le vicaire-forain). [...]
[...] C'est un lieu autant religieux que dynastique. Chez les Habsbourg, on a Maria Zell en Autriche, où l'on vient prier pour les succès de l'empereur. On a un culte marial considérable au XVIIIe siècle, et elles sont priées par tous les pays surtout lorsqu'ils sont en guerre. Depuis le XVIIe siècle, les protestants critiquent le pèlerinage. Ils pensent que traverser une partie de l'Europe, être malade ou souffrir ne permet pas d'obtenir quelque chose de Dieu. Les catholiques continuent à pèleriner, le Concile de 30 rappelle son utilité. [...]
[...] Il fait la même chose dans les Pays-Bas autrichiens (Belgique actuelle). A Bruxelles, les protestations sont violentes. Pour connaitre cette géographie pèlerine, les historiens travaillent sur les registres des hôpitaux, en particulier à Rome, grand lieu de pèlerinage. Rome, au XVIIIe siècle, c'est environ pèlerins par an pour une ville qui compte le même nombre d'habitants. C'est quand même 2x moins qu'au XVIIe siècle. On a donc un recul indiscutable, et plus on avance dans le siècle moins il y en a. [...]
[...] Il décrit des hospices en mauvais état. Nicolo Albani, italien de Naples, voyage aussi à Saint-Jacques de Compostelle. Il y va par la route et remonte toute l'Italie puis la France. Il ne sait jamais trop où il va coucher. Sur 254 nuits pour aller de Naples à Saint-Jacques, il passe 1 nuit sur 2 dehors. Il est déçu par les monastères qui le rejettent souvent. Il avait de l'argent, mais voulait éviter d'aller dans les auberges et hospices. Géographie pèlerine au XVIIIe siècle Julia rappelle cette unanimité dans la méfiance des princes. [...]
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