Définitions relatives au règne de Louis XIV, Ancien Régime, réformes de 1661, chancelier de France, maréchaux, Conseil des dépêches, parlement, armoiries, mazarinades, baroque, séance du 19 juin 1790, intendant des finances
Les réformes de 1661 fixent nettement la séparation entre les conseils de gouvernement tenus par le Roi et les autres tenus par le chancelier de France. Le Roi décida qu'on n'y entrerait plus de droit. Furent ainsi clairement écartés les ducs et pairs, les princes du sang, les maréchaux de France et le chancelier lui-même. Le Roi décidait de la politique étrangère et des affaires politiques intérieures importantes avec un petit groupe de trois à cinq ministres. Le reste des questions relatives aux provinces du royaume continuèrent à être traitées par le Conseil des dépêches, que le Roi décida de présider régulièrement à partir de mars 1661.
[...] Le contrat baroque peut être considéré comme le mouvement de passage d'un état naturellement tragique (Guerres de Religion) à un état rationnellement civilisé. Il devient alors une nécessité politique et juridique, mais aussi et surtout une nécessité morale. Avec la codification juridique coercitive, le baroque devient l'alibi esthétique de l'ordre classique qui s'exprime en classicisme étatique. Le baroque, symbole de la recherche des utopies. La quête commune et ultime des constructions de la raison reste l'utopie. Le succès de l'utopie solaire de Louis XIV conduit à s'interroger sur la place des passions dans l'ordre politique classique, qui favorise la raison d'État. VII. [...]
[...] Les élites françaises accomplissent volontiers le voyage d'Italie. Montaigne (1580-1581), Montesquieu (1727), Charles de Brosses (1739-1740) sont parmi les voyageurs les plus illustres. Dans les arts plastiques et décoratifs, l'italianisme s'épanouit avec la première école de Fontainebleau (1530-1570) : c'est donc le maniérisme italien (et non le classicisme de Vinci et de Raphaël) qui inspire les créations de Rosso, de Primatice, d'Antoine Caron et de leurs émules souvent restés anonymes. Au XVIIe siècle, l'engouement pour la peinture italienne est plus fort que jamais. [...]
[...] Aux prises avec les difficultés financières de la guerre de succession d'Espagne, et désireux de trouver des hommes capables de coordonner ces institutions, Louis XIV, par édit de mai 1708, institue six commissions d'intendants du commerce unies à autant d'offices de maîtres des requêtes. XI. Invalides Le mot « invalide », qui appartient à l'origine au langage juridique, apparaît dans le langage militaire au milieu du XVIIe siècle, pour désigner les soldats retirés du service pour cause d'âge, de blessures ou de santé, qu'on appelait encore au début du XVIIe siècle « estropiés » et « caducs ». [...]
[...] Ceux qui le peuvent sont soumis à des obligations de service (monter la garde, faire des rondes), et tous sont encadrés par une rude discipline. François Lemaçon d'Ormoy, premier gouverneur de l'Hôtel, mort en 1678, a lui-même décrit chaque soldat à son admission dans de gros registres, indiquant pour chacun d'eux état civil et état militaire, avec des remarques particulières quand elles sont nécessaires – ivrogne, voleur, déserteur, pardonné, promu bas-officier, etc. Entre 1670 et 1789, ces registres signalent plus de 110 000 invalides, et constituent une source exceptionnelle d'Histoire sociale. [...]
[...] On croit souvent que les armoiries, apparues au XIIe siècle sur les champs de bataille, sont réservées à la noblesse. En France, ni au moyen-âge ni sous l'Ancien Régime, l'usage des armoiries n'a été réservé à une classe sociale. Chaque individu, chaque famille, chaque groupe ou collectivité a toujours été libre d'adopter les armoiries de son choix et d'en faire l'usage privé qu'il lui plaisait, à condition de ne pas usurper celles d'autrui. Toutefois, sous l'Ancien Régime, si le droit aux armoiries appartient à tout le monde, il existe des classes et des catégories sociales dans lesquelles l'usage des armoiries est plus fréquent que dans d'autres : la noblesse, le patriciat, les couches supérieures de la bourgeoisie et de la magistrature. [...]
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