Débats relatifs à la religion et travail, Révolution de 1789, Necker, Talleyrand, biens du clergé, assignats, Constitution civile pour le clergé, liberté individuelle, Constitution en 1791, déchristianisation, Louis XVI, suppression des corporations, Ancien Régime, nuit du 4 août 1789, décret d'Allarde, loi Le Chapelier
En octobre 1789, l'Assemblée se penche sur le problème financier pour lequel les états généraux avaient été convoqués. Plusieurs projets sont proposés pour renflouer les caisses de l'État. Necker propose de faire appel aux banques, mais ce projet est rejeté. Talleyrand, un religieux, propose de confisquer les biens du clergé, un projet qui sera adopté en novembre 1789. Les biens du clergé deviennent bien nationaux. En contrepartie, le clergé devient fonctionnaire. La nation assume l'entretien des bâtiments cultuels et du clergé. L'Assemblée ordonne l'émission d'un emprunt de 400 millions de livres : assignats qui portent intérêt à 5% et sont remboursables sur le produit de la vente ultérieure du clergé.
[...] Les salariés demandent des hausses de salaire (il y a une forte inflation due aux assignats), des barèmes qui s'imposeraient aux employeurs. Le 14 juin 1791, la loi Le Chapelier est votée. Elle interdit les syndicats professionnels, les actions collectives (la grève), et pose le principe de la liberté du travail. Ce texte vise à la fois les patrons et les ouvriers. Il interdit toute forme de coalition professionnelle. La loi menace d'amendes et de prison toute infraction à cette législation. [...]
[...] La vente des biens nationaux a été organisée en 1790. Ils ont été mis en vente aux enchères dans les chefs-lieux des cantons. Les acquéreuses sont la bourgeoisie et une partie des grandes fortunes du XIXe siècle. Seuls les plus riches ont accès au patrimoine de l'Église. Politiquement, l'opération a été intéressante pour la Révolution. Les acquéreurs avaient intérêt au maintien du nouveau régime. Restituer les biens du clergé aurait été synonyme de la faillite de certaines fortunes. Cette acquisition a donc contribué à une certaine fidélité politique. [...]
[...] Les débats relatifs à la religion et au travail lors de la Révolution de 1789 Il convient dans un premier temps d'aborder le sujet de la religion lors de la Révolution de 1789 puis dans un second temps, de se pencher sur les réformes qui ont touché le travail à cette époque (II). I - La religion, impactée par l'épisode révolutionnaire En août 1789 est créé à l'Assemblée un comité ecclésiastique qui prépare deux réformes importantes, d'une part la confiscation des biens appartenant au clergé d'autre part l'instauration d'une Constitution civile pour le clergé A - La confiscation des biens appartenant au clergé En octobre 1789, l'assemblée se penche sur le problème financier pour lequel les états généraux avaient été convoqués. [...]
[...] Le pouvoir laïque se méfie alors de l'Église. II - Le travail, une source de réforme importante Deux réformes ont été mises en place : la suppression des corporations et l'interdiction des assemblées ouvrières A - La suppression des corporations Les corps et communautés dans l'Ancien Régime avaient des privilèges. Par ailleurs, les métiers étaient organisés en corporations, institutions ayant le monopole d'un métier dans une ville. Elles étaient considérées comme des atteintes aux libertés individuelles. Le principal inspirateur de ces réformes dans le domaine du travail est Dupont de Nemours, un industriel fortuné libéralise et physiocrate. [...]
[...] Ce sont les racines de l'économie capitaliste. Les salaires seront fixés librement, et la progression du salaire incombe au salarié. L'État se désengage des relations entre employeurs et employés. Cette loi, concernant premièrement l'industrie et le commerce, est étendue par la suite à l'agriculture. Le contrat de travail devient privé. Aucun groupement ne peut s'immiscer entre ces deux personnes. Ces deux principes restent en vigueur jusqu'en 1864 pour que soit admis le droit de grève et 1884 pour que soient autorisés les syndicats. [...]
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