L'Europe entre, début XVIIIe dans une période de croissance qui contraste avec la lente stagnation du XVIIe. Elle touche deux secteurs liés, la population et l'économie. Peu à peu les besoins et l'expansion de l'économie s'affirment comme valeurs primordiales. Des mondes, jusqu'alors fermés, s'ouvrent à l'Europe : le Pacifique, la Chine et les rivages asiatiques.
L'ordre de l'économie élargit les relations internationales aux dimensions de la terre entière. La mode de l'Orient, l'exotisme, les « chinoiseries » traduisent cet éclatement du cadre européen.
Au XVIIIe, le véritable enjeu n'est plus dans le vieux monde mais dans la domination des mers et la maîtrise du grand commerce colonial. Avec son avance scientifique et technique, l'Europe poursuit la découverte et la transformation du monde, non sans querelles et rivalités, non sans contradictions aussi (essor de l'esclavage).
[...] Les plus célèbres sont : la manufacture royale des gobelins, celle des glaces de Saint-Gobain . La prédominance du capitalisme commercial Le premier trait de l'évolution propre au XVIIIe est l'emprise marchande, c'est-à-dire celle du capital marchand, d'où le terme de capitalisme commercial qu'a utilisé Marx pour désigner le mode de production de l'époque moderne. Le capital est une masse d'argent productive qui rapporte quand elle est investie. Le capital, comme le travail, est considéré comme un facteur de production. [...]
[...] Les plus marquantes concernent la liberté du travail et la libéralisation du commerce. Qui est résumée dans laissez faire, laissez passer La liberté d'entreprendre c'est pour Gournais la suppression des corporations et il conçoit cette mesure comme favorable aux classes populaires. Il réclame pour tous les acteurs du système économique, une sorte de citoyenneté économique : l'ouvrier, l'artisan, le consommateur sont jugés capables de prendre en main leurs intérêts et doivent être libérés de la réglementation. Pour lui, l'Etat doit maintenir l'équilibre social en assurant la répartition des fruits de la croissance. [...]
[...] La communauté rurale dans ce village est un parfait exemple de stabilité ou les générations se succèdent. Un seuil est franchi avec l'ouverture de la route royale, les productions sortent alors du village, arrivent de l'extérieur : bois, boisson, cotonnade (indiennes) et surtout les nouvelles imprimées, l'écrit postal . arrive à l'auberge dont Louis Simon est le tenancier occasionnel (auberge lieu de rencontre dans toute la France). Ainsi, les nouveautés vont toucher peu à peu toutes les strates de la société rurale, du château à la ferme. [...]
[...] En général, le maître travaille avec sa famille, deux ou trois apprentis, dans sa propre maison où les outils occupent une partie importante de l'habitation. Les conditions de vie du maître et de ses employés sont quasiment similaires. Les travailleurs urbains sont parfois très nombreux comme à Lyon au XVIIIe où personnes travaillent uniquement dans le secteur de la soie sur habitants. Les corporations sont le sommet du monde du travail urbain pour plusieurs raisons. Elles assurent l'intégration à la cité, l'honneur du travail et offrent des réseaux de solidarité. [...]
[...] Ainsi, aux postulats mercantilistes, qui restreignent la consommation intérieure, les critiques de la fin du règne de Louis XIV opposent que la prospérité vient de la demande. Au cours du XVIIIe, le courant libéral se développe et se scinde en courants divergeant. On en retient deux principaux, le libéralisme égalitaire qui se développe avec Gournais et Véron de Forbonnais au milieu du XVIIIe. Il est fondé sur la valorisation de la demande. Il va être concurrencé par un libéralisme plus soucieux des logiques de profit, la physiocratie. [...]
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