Le 13 avril 1598, le roi de France Henri IV signe à Nantes un édit, c'est-à-dire une loi, autorisant la liberté de culte aux protestants dans certaines limites et leur accordant certaines places fortes militaires. Henri IV lui-même était un ancien protestant et avait choisi de se convertir au catholicisme pour pouvoir accéder au trône. La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de religion qui ravagèrent la France au XVIe siècle, avec comme point d'orgue le massacre de la Saint-Barthélemy. L'édit de Nantes n'est pas le premier texte de ce type en France. Suite aux troubles constatés depuis quatre décennies, le roi de France Charles IX signe l'édit de Saint-Germain le 17 janvier 1562 qui a le même esprit que le futur édit de Nantes en accordant la liberté de culte aux protestants dans les faubourgs. On peut noter également l'édit d'Amboise le19 mars 1563 qui réduit les droits aux seuls gentilshommes, ainsi que la paix de Saint-Germain le 8 août 1570 qui accorde la liberté de conscience, la liberté de culte et quatre places fortes : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire. Ce qui fait la différence entre ces textes et l'édit de Nantes, c'est la mise en application réelle de ce dernier grâce à l'autorité d'Henri IV.
Par la suite, l'aspect militaire de l'édit de Nantes, à savoir la possibilité pour les protestants de conserver des places fortes militaires, avait été révoqué le 28 juin 1629, sous le règne de Louis XIII, par la promulgation de l'édit d'Alès. Celui-ci, qui fait suite au siège de la Rochelle, ville protestante, en 1628, interdit les assemblées politiques et supprime les places de sûreté protestantes. Toutefois il maintient la liberté de culte dans tout le royaume, sauf à Paris.
Mais à partir des années 1660, une politique de conversion des protestants au catholicisme fut entreprise par Louis XIV à travers le royaume. C'est cette période trouble, précédent la révocation de l'Edit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau, que nous dépeint le français Louis de Rouvroy, duc de Saint Simon (1675-1755) dans ses Mémoires. Saint Simon fit parti des mousquetaires dès 16 ans avant de quitter l'armée pour devenir courtisan à Versailles. Lié à l'entourage réformiste du Duc d'Orléans et du Duc de Bourgogne, dont la mort ruine ses espoirs, Saint Simon ne joua que des rôles politiques de second plan. Après la mort du Roi-Soleil, il rédigea ses Mémoires qui portent sur les années 1694 à 1723. Par cet ouvrage, il désirait annoncer la fin d'une monarchie absolue livrée à l'hypocrisie, ce qui provoqua à sa mort la saisie de l'ouvrage par les Affaires Etrangères et sa non-publication jusqu'en 1830.
Mais dans cet extrait, comment s'est traduit l'application sur le terrain de la Révocation de l'Edit de Nantes, aussi bien au niveau politique, que social, et quelles en furent les conséquences ?
Saint Simon, dans l'extrait mis à disposition, met en avant l'organisation, voire l'acharnement, de Louis XIV à éliminer le Protestantisme du Royaume de France ; tout comme il nuance ses propos en soulignant les intentions, à la base, louable du Roi-Soleil, perverties par de mauvais conseillers ; et poursuit en mettant en évidence les conséquences dramatiques qu'en subit le Royaume de France.
[...] La population française se scinde t'elle face à la campagne du Roi ? Ligne 33 : [ ] tandis que les bons et vrais catholiques et les saints évêques gémissaient de tout leur cœur - Ce propos est à vérifier mais d'après Janine Garrisson dans L'Edit de Nantes et sa révocation : histoire d'une intolérance Cette politique de longue date est appuyée par l'ensemble du clergé [ ] et à la majorité de l'opinion publique mal préparée aux réalités de la tolérance. [...]
[...] Les Critiques de Saint-Simon, ou La Révocation de l'Edit de Nantes Le 13 avril 1598, le roi de France Henri IV signe à Nantes un édit, c'est-à-dire une loi, autorisant la liberté de culte aux protestants dans certaines limites et leur accordant certaines places fortes militaires. Henri IV lui-même était un ancien protestant et avait choisi de se convertir au catholicisme pour pouvoir accéder au trône. La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de religion qui ravagèrent la France au XVIe siècle, avec comme point d'orgue le massacre de la Saint-Barthélemy. [...]
[...] La révocation de l'édit de Nantes a aussi eu pour conséquences indirectes des soulèvements de protestants, comme la guerre des camisards, et une très forte diminution du nombre des protestants vivant en France, par l'exil ou la conversion au Catholicisme, ainsi qu'une division encore plus marquée du paysage religieux français. Sous les successeurs de Louis XIV, le protestantisme resta interdit, mais l'interdiction fut appliquée de façon progressivement moins brutale, et de nombreuses communautés protestantes purent demeurer. En 1787, Louis XVI institua l'édit de tolérance, qui mit fin aux persécutions. Il fallut attendre la Révolution Française de 1789, et la liberté de culte de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, pour que le protestantisme retrouve totalement droit de cité. [...]
[...] Par exemple, Frédéric- Guillaume, souverain de Brandebourg, signe l'Edit de Postdam qui organise l'accueil des réfugiés protestants. Plutôt que de se convertir ou s'exiler sans savoir quel accueil leur serait réservé, une minorité de Protestants choisit d'affronter ouvertement les décisions du Roi de France mais ce à quoi la foi résiste, le corps ne le supporte pas toujours. . ou l'inculcation du Catholicisme par la force, soit l'utilisation des forces armées du Roi au service d'une idéologie Ligne 4 : [ ] au pillage public et avoué des dragons - Les dragonnades consistent à obliger les familles protestantes à loger un dragon, membre d'un corps de militaires. [...]
[...] Celui-ci, qui fait suite au siège de la Rochelle, ville protestante, en 1628, interdit les assemblées politiques et supprime les places de sûreté protestantes. Toutefois il maintient la liberté de culte dans tout le royaume, sauf à Paris. Mais à partir des années 1660, une politique de conversion des protestants au catholicisme fut entreprise par Louis XIV à travers le royaume. C'est cette période trouble, précédent la révocation de l'Edit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau, que nous dépeint le français Louis de Rouvroy, duc de Saint Simon (1675-1755) dans ses Mémoires. [...]
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