Au XVIIIe siècle, l'état des finances est problématique. Louis XIV a laissé un royaume appauvri et de nombreuses dettes. De plus, les impôts qui sont à l'origine d'une partie des recettes de l'Etat, ne concernent seulement qu'une partie de la population. Des réformes deviennent nécessaires. Louis XV et Louis XVI en sont parfaitement conscients. Cependant, leurs réformes devront faire face à une forte opposition.
Malgré cette conscience et cette volonté, comment expliquer que la crise financière perdure aussi longtemps ?
En 1715, à la mort de Louis XIV, les finances du royaume vont mal. Le pays est appauvri. La construction et l'entretien du château de Versailles, les différentes guerres comme celle de la Succession d'Espagne ont pesé lourd dans les dépenses de l'Etat. Lorsque le Régent, Philippe d'Orléans, prend la tête de l'Etat, les dettes sont nombreuses et les recettes du royaume ne parviennent pas à s'équilibrer. Les recettes se composent de différents impôts directs, d'impôts exceptionnels ou de taxes indirectes.
[...] Le Régent prend alors conscience de l'état des finances et cherche une solution pour diminuer la dette du pays. Il rencontre ainsi John Law, un écossais qui a parcouru de nombreuses cours d'Europe. John Law expose au Régent le projet de banque ; le but est de transférer les dettes de l'État à la banque et ainsi l'État n'est plus déficitaire. Pour exister, cette banque repose sur des actions vendues à des actionnaires. Law veut aussi mettre en place le papier comme il existe déjà en Angleterre. [...]
[...] Nous avons donc vu que la crise financière est une constante tout au long du siècle. Malgré la volonté des différents souverains à réformer les finances et la fiscalité, aucune réforme n'aboutit. L'opposition des parlements et des nobles a été très forte. La contestation fut d'abord à propos de la suppression des privilèges puis elle s'est transformée, certains nobles voulaient bien réduire leurs privilèges à condition qu'ils soient consultés par les États généraux. L'aide apportée aux Américains pendant la guerre d'indépendance américaine accroît encore le déficit. [...]
[...] La crise financière en France au XVIIIe siècle (1715-1789) Au XVIIIe siècle, l'état des finances est problématique. Louis XIV a laissé un royaume appauvri et de nombreuses dettes. De plus, les impôts qui sont à l'origine d'une partie des recettes de l'État ne concernent qu'une partie de la population. Des réformes deviennent nécessaires. Louis XV et Louis XVI en sont parfaitement conscients. Cependant, leurs réformes devront faire face à une forte opposition. Malgré cette conscience et cette volonté, comment expliquer que la crise financière perdure aussi longtemps ? [...]
[...] Le roi passe outre en faisant un lit de justice. La réforme est mise en place, mais l'hiver 1775 est très froid et malgré la libre circulation des grains, les prix augmentent. Les paysans sont mécontents, la guerre des farines éclate. Louis XVI est le dernier à soutenir Turgot, il doit donc reculer et accepter la démission de Turgot l'année suivante. Après cette démission, Louis XVI décide de placer Necker, un ancien ennemi de Turgot, comme intendant des finances. Necker, soutenu par le roi, lance une réforme presque similaire, il veut créer un impôt payable par tous. [...]
[...] Le clergé a réussi à transformer cet impôt en don gratuit, c'est-à-dire une somme fixe donnée tous les ans. Cette transformation représente déjà un manque à gagner important pour l'État. Il y a aussi la taille, elle concerne majoritairement les ruraux, car les villes ont réussi à transformer cet impôt par l'octroi, une taxe à l'entrée des villes. Le clergé et la noblesse en sont exonérés. Enfin, Louis XIV a créé pendant son règne le dixième, il concerne le tiers état et représente un dixième des revenus. [...]
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