Cours sur le système politique italien de 1925 à 1945. L'Italie occupe pendant les années 1920, une place à part sur l'échequier politique européen. En effet, son régime, une monarchie parlementaire et libérale sort affaibli de la guerre 1914-1918 et s'avère incapable de résoudre la grave crise sociale qui secoue le pays à l'issue du conflit. Une idéologie nouvelle, le fascisme, aux contours d'abord flous et mal définis, va s'installer au pouvoir en 1922. Progressivement, une dictature aux aspirations totalitaires va s'établir.
[...] Le fascisme ou l'installation d'une dictature. De l'italien fascio faisceau c'est le nom qui a été attribué au régime établi par Benito Mussolini (1883-1945) en Italie durant la période 1922-1945. Celui-ci repose sur la dictature d'un parti unique, le corporatisme et le nationalisme. Il rejette la croyance au progrès, la démocratie et le pacifisme et cultive l'obéissance au chef du parti (et de l'État), Mussolini, le Duce qui a toujours raison. A la fin de 1925 et en 1926, une série de lois institutionnalise ce qui jusque là n'était qu'une pratique. [...]
[...] Le slogan est le suivant : croire, obéir, combattre et la devise tout dans l'État, rien hors de l'État, rien contre l'État Rappelons que le mot totalitaire a été inventé par Mussolini lui-même. L'État totalitaire comprend un parti unique (le parti fasciste). Il élimine brutalement les opposants. Il perd tous ses pouvoirs consultatifs. C'est la fin des opposants mais également des libertés car les moyens d'information sont au service des fascistes. Le fascisme se sert de sa propre police l'OVRA (Organizzazione di Vigilanza Repressione dell'Antifascismo). Celle-ci traque les opposants, les exécute ou les exile dans le sud de la Sicile. [...]
[...] L'œuvre fasciste (ou œuvre intérieure). Il y a eu des réalisations incontestables durant la période fasciste telles que la politique des grands travaux (constructions de chemins de fer, de monuments tels que le Forum Mussolini), l'amélioration des terres (assèchement des marais Pontains). Mussolini veut 60 millions d'hommes pour peupler l'Italie et les futures colonies. Comme Hitler, il veut étendre son espace vital. Il met en place des mesures natalistes (allocations pour les familles nombreuses, taxes pour les célibataires, limitation de l'émigration). [...]
[...] La même année Mussolini va être exécuté par des résistants italiens. L'Italie est alors ruinée tout comme l'Europe, d'où la nécessité d'une aide extérieure (les États-Unis) pour la reconstruire : plan Marshall en 1947. Celui-ci est un plan de relèvement de l'économie de l'Europe occidentale affaiblie et ruinée par la guerre, ses pertes humaines et financières. L'objectif des Américains a été de redresser les Etats européens en vue de constituer de nouveaux débouchés pour leur économie. En outre, ceux-ci représentent des alliés solides face à l'expansion soviétique. [...]
[...] La population passe rapidement de 38 millions d'habitants à 48 millions. Cependant, on remarque également qu'à partir de 1926, les mouvements antifascistes ont cessé. Il n'existe alors que des tendances hostiles au fascisme mais elles s'expriment peu : le parti communiste tente de maintenir un élément d'organisation à l'État clandestin sur le territoire national. Des centres d'opposition au régime se créent dans l'émigration : les principaux foyers sont le communisme de Palmiro Togliatti, le libéralisme-socialisme de Carlo Rosseli et Gaetano Salvémini, le radicalisme de Francesco Saverio Nitti, la démocratie chrétienne de Luigi Sturz, le républicanisme de Francesco Sforza. [...]
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