La conversion à la réforme en France

Thèmes abordés

Conversion à la réforme en France, historien Weber, Marx, Engels, développement de l'économie, Meaux, Paris, église, Dauphiné, Provence, publication de Calvin, Henri II, situations sociales, politique, protestants, moyenneurs, Antonio Caraciolo, évêque de Troyes, Henri IV

Résumé du document

Le processus de conversion est suffisamment particulier pour être globalisé. Ce qui est compliqué pour les historiens c'est qu'il s'agit de convictions personnelles et elles sont difficiles à mesurer. Le terme de conversion et de réforme est étroitement lié au XVIe siècle. Celui qui se convertit choisit une perception du monde différente, un Salut différent.

Extraits

[...] Les jeunes mariées portent une robe jaune. Jaune en latin se dit « luteus » et en dialecte local « luther ». C'est une référence très implicite à la Réforme. Ceux qui font passer la réforme dans les populations sont ceux qui font des études de médecine à Montpellier ou à Nîmes. Des pasteurs de Genève encadrent la population. On a d'autres exemples, mais qui n'ont pas bien marché. Il est difficile de distinguer le testament calviniste du testament catholique dans le Massif central. [...]

[...] Mais la mère d'Henri IV attend plus longtemps pour se convertir. Mais reste calviniste jusqu'à la fin de sa vie. Henri IV reste catholique jusqu'à la mort de son père. Il résidait à Bordeaux et retourne à Pau. Sous l'influence de sa mère et des pasteurs de la Cour, il se convertit en 1562. Il est conseillé par Louis de Condé, Colini et sa mère. Quand il doit épouser Marguerite de Valois en 1572, il demande une dispense au pape. C'est en tant que calviniste qu'il l'épouse avec une dispense. [...]

[...] Ils sont réfugiés dans le Dauphiné et la Provence. Ils se convertissent en 1532. En 1533, Nicolas Cop fait un discours d'inauguration de l'année universitaire à très grande tonalité calviniste. Calvin a rédigé en partie sans doute ce discours. L'affaire des placards a lieu l'année suffisante. Des tracts contre la messe sont diffusés. Et en 1536, on voit la publication de Calvin. Au début de 1540, de premiers groupes se forment dans les villes : des églises dressées. Elles sont sous la tutelle de Calvin. [...]

[...] Il écarte Condé et devient le chef des églises réformées de France. En 1585, le dernier frère d'Henri III meurt et Henri IV devient l'héritier au trône. La papauté excommunie Henri de Navarre et le cousin de Condé pour leur interdire l'accès au trône. Les protestants ne vont pas le suivre. Ils pensaient qu'Henri IV entraînerait la Réforme dans le pays avec son accès au trône. Et les catholiques ne sont pas pour lui non plus. Si Henri de Navarre veut remonter sur le trône, il doit se convertir en catholique. [...]

[...] Le terme de conversion et de réforme est étroitement lié au XVIe siècle. Celui qui se convertit choisit une perception du monde différente, un Salut différent Pendant longtemps, les historiens (Weber, Marx, Engels) cherchent à modéliser la conversion. Ils cherchent des raisons sociales et économiques surtout. La Réforme est un élément de modernité qui est lié à une évolution de développement de l'économie — individualisme et donc évolution vers une religion plus légère. La réforme est perçue comme un signe de modernité. [...]