Conservation, monarchie, espagnole, 1580-1640, monarchie catholique
En 1599, Philippe III (fils de Philippe II qui meurt en 1598) épouse une cousine (ça commence à devenir la mode) qui est Marguerite de Styrie parce que, de cette façon, les Espagnols ont le projet de maintenir des liens étroits avec l'espace impérial et germanique. Il y a deux raisons à cela :
D'une part, l'espace allemand est un espace qui recrute énormément de soldats et c'est l'empereur qui accorde le droit de recruter des mercenaires dans le sain empire.
C'est l'empereur qui investit le roi à Madrid d'un certain nombre de fiefs impériaux comme Milan.
Philippe IV (1621-1665) va épouser en 1613 Élisabeth de France (fille d'Henri IV). C'est une rupture dans la politique traditionnelle des Habsbourg comme des Bourbons, car ils sont fréquemment en guerre. Union motivée par le fait que le 14 mai 1610 Henri IV est assassiné et son fils n'a que 9 ans, s'ouvre une période de régence. Marie de Médicis conclut ce mariage en 1613 pour ne pas avoir de problèmes dans les relations internationales et pouvoir faire face à toute tentative de révoltes à l'intérieur du royaume. À partir de 1635 l'Espagne et la France seront de nouveau en guerre. En 1644, Élisabeth de France meurt et Philippe IV épouse sa cousine germaine et nièce : Marie-Anne d'Autriche. 1644 c'est en plein pendant la guerre de Trente Ans.
[...] Entre 1580 et 1630, chaque année à Séville arrive 200 tonnes d'argent. Cet argent métal va permettre à la monarchie catholique de mener une politique ambitieuse. Il n'y a pas encore de monnaie fiduciaire et dont on paie avec des pièces d'or et d'argent. C'est le revers positif de la médaille. Assez progressivement la monarchie catholique va devenir dépendante de ces arrivages d'argent. Toute sa politique va être financée comme ça, don pas besoin d'améliorer prélèvement de l'impôt, ni développement du commerce . [...]
[...] L'empereur Ferdinand II donne le droit aux espagnols d'occuper le palatinat rhénan, c aussi un prétexte pour accélérer le déplacement de troupes et amener davantage de soldats dans les Pays-Bas. Le chemin de ronde espagnol en Europe est renforcé et ça permet aux espagnols de remporter à nouveau des succès dans la guerre contre les Provinces-Unis qui a repris en 1621. la première moitié des années 1620 est marquée par de grandes victoires espagnols, l'année 1620 fait figure d'année admirable (annus mirabilus). Siège de Breda : les espagnols s'emparent de la ville de Breda. Le comte de Nassau se rend et donne la ville aux espagnols. [...]
[...] L'intervention espagnole en France n'a qu'un faible succès puisque les armées espagnoles sont battues par Henri IV en 1595 à la bataille de Fontaine Française. En 1598, Philippe II reconnaît sa défaite et signe la paix avec Henri IV (traité de Vervins). Les armées espagnoles quittent le territoire français. La paix est à nouveau à l'ordre du jour, il y a quand même certaines hostilités qui règnent. Tout le monde s'accorde à dire que si pas assassiné, Henri IV aurai monté expédition militaire contre espagnols. En 1610, ouvre une période de rapprochement entre la France et l'Espagne. [...]
[...] Certains historiens espagnols ont analysé la domination du duc de Lerma comme un système politique cleptocratique, c'est-à-dire que le fraction au pouvoir s'est servie de cette domination pour détourner de l'argent et s'enrichir hé honteusement au dépend du reste de la population et des lignages nobiliaires. Le règne de Philippe III voit la création du valido. Charles Quint et Philippe II avaient l'habitude de s'appuyer sur des rivalités de cours entre factions. La domination de Lerma comme valido introduit changement dans la monarchie espagnole. L'institution d'un valido est une réforme à part entière. [...]
[...] Les succès de cette politique sont relativement nuancés parce que si la monarchie remporte un certain nombre de succès, elle suscite un nombre élevé et croissant de mécontentements. Une fraction de l'appareil administratif et une partie importante de la grande noblesse se plaint de ce que Lerma accapare tous les pouvoirs et tous les privilèges royaux. D'autre part, Lerma a accordé trop de pouvoirs aux institutions régionales de la monarchie et il a de fait réduit les marges de manœuvre de l'appareil central de gouvernement, ce qui est plus gênant. [...]
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