La mise en place de ce Concile fut longue et riche en questions (doit-on réformer l'Eglise ou non ?). Sa mise en place fait suite à la demande de Luther en 1520 qui elle-même faisait écho a une excommunication. Il demande un Concile libre, pour tous les chrétiens, et en terre allemande. Il veut réduire le poids de toutes les autorités religieuses, etc. Du 18 au 23 août 1520, tous les exemplaires de la demande de Luther sont épuisés.
Le Pape de l'époque avait accepté l'idée d'une réforme, Clément VII de Médicis (1523 – 1534) refuse l'idée de réforme et de concile et privilégie les relations avec la France. C'est aussi le grand organisateur de la ligue de Cognac. Ce pape qui s'oppose à Charles Quint provoque sa réaction, qui l'accuse de privilégier la politique italienne et non celle de l'Eglise universelle.
Les chanceliers/secrétaires de Charles Quint : Gattinara et Alfonso De Valdès, se fondent sur le traité sur la monarchie de Dante, disant que l'empereur doit freiner les ambitions politiques du Pape. Grâce à cela, il envoie aux cardinaux un document dans lequel il exige la convocation du concile.
[...] Du côté de Rome, si on laisse de côté la doctrine et que l'on parle d'entrée des abus ecclésiastiques on risque de tout faire exploser, ça serait une vraie attaque contre l'état pontifical. En mars 1547, le Pape fait transférer le concile à Bologne sous prétexte d'une peste à Trente. Le but étant d'affaiblir Charles Quint. Charles Quint fait assassiner le fils du pape après qu'en 1545, le Pape ait créé l'état de Parme et Plaisance, en 1548 meurt François premier et l'année suivante le Pape Clément III, ce qui marque la fin du Concile. Charles Quint gagne donc contre les princes protestants. [...]
[...] La bulle du Pape de Janvier 1564 approuve les décisions du concile, dit qu'il approuve mais se réserve les modalités d'interprétation et d'application, et il est défendu à qui que ce soit de publier des commentaires et des interprétations sur le concile de trente, il est même interdit d'en publier les actes. Les éditions officielles n'arriveront qu'au 19e siècle. C'est en 1614 que le clergé en France accepte les décrets du concile de Trente. Dans une diète de 1566 on discute du concile de trente, les protestants demandent une vraie réforme de l'église. [...]
[...] Les adjoints au personnel diplomatique des différents pays, les universités, etc. ne participent pas, le concile est pontifical et presque uniquement Italien, car le personnel de la curie pontificale étant en grande partie italien. La fiscalité du Pape est plus performante que celle des états nations, au niveau local et international, en lâchant petit à petit sur certains aspects (céder le contrôle aux églises locales) les papes se sont assuré le soutien des souverains mais on perdu une partie de leurs revenus. [...]
[...] Doit-il se tenir à Bologne ? Au mois d'aout 1527 la France et l'Angleterre se mettent d'accord pour éviter la convocation du Concile, et lutter contre l'empereur. Le Pape est obligé d'accepter une alliance avec Charles Quint, célébré à Bologne où il est couronné par le Pape. Partout on veut mettre la main sur les biens de l'Eglise nationale, le conflit ne peut être réglé qu'entre deux nations. On arrive au concile en 1545, pourquoi attendre presque 20 ans encore ? [...]
[...] A ce moment Rome veut fermer le possible face à ces discussions, le Concile de Trente dominé par le jeu diplomatique des puissances arrive vite à sa conclusion, beaucoup de questions restent ouvertes, ce que veut régler Rome au fur et à mesure. Toutes les semaines des groupes discutent et proposent leurs idées le vendredi à l'ensemble du concile. Ces théologiens n'ont pas les textes fondamentaux des réformateurs pour travailler. Donc on discute sur les écrits des textes des théologiens qui ont contesté les réformateurs ce qui est une limite. La question fondamentale est celle des écritures : doit-on se fonder sur les écritures où leurs interprétations par l'Eglise ? [...]
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