France, HGGSP Histoire Géographie Géopolitique et Sciences politiques, La raison dans l'histoire, commerce, société française, XVIIIe siècle, siècle des lumières, Louis XIV, histoire du commerce
Le commerce repose sur une multitude de facteurs : l'état des relations internationales (paix ou conflit), l'orientation commerciale de l'État (protectionnisme ou libéralisme), la puissance de la flotte (tant en termes de navires que de capacité de charge), essentielle au commerce international, principalement exécutée par voie maritime, l'état des voies intérieures de transport (routes, canaux et rivières navigables), et bien sûr l'équilibre entre l'offre et la demande, variables dans le temps en fonction des tendances, des politiques et des évolutions agricoles ou industrielles.
Les efforts de Colbert visant à établir une balance commerciale excédentaire ont produit des résultats mitigés (aux côtés de véritables avancées, les guerres pendant le règne de Louis XIV, à partir de 1672, ont en partie découlé du protectionnisme basé sur des droits prohibitifs imposés sur les produits étrangers, contribuant ainsi à perturber les finances publiques). Toutefois, ces efforts ont initié l'amélioration de la flotte ainsi que des infrastructures de communication, et ont favorisé l'épanouissement de l'économie coloniale antillaise, jouant un rôle moteur dans la croissance commerciale du XVIIIe siècle.
[...] Ce canal contribue au développement économique du Languedoc. Le réseau du Nord, particulièrement dense entre la mer du Nord et l'Escaut, s'appuie sur les réseaux de canaux anciens de Flandre et du Calaisis, renforcés par des canaux tels que celui entre la Lys et la Scarpe (1693) ou le canal de Neufossé entre la Lys et l'Aa (1779). Outre le transport de marchandises et de matières premières (bois, pierre, brique, charbon) qui joue un rôle clé dans le processus d'industrialisation, ce réseau assure des services de transport régulier de voyageurs (barque de Saint-Omer à la mer ou entre Lille et Douai, coche d'eau entre Aire et Armentières). [...]
[...] Les marchés du commerce français On peut discerner trois grandes régions qui constituent des marchés cruciaux pour les produits français : l'Europe du Nord-Ouest, l'Europe du Nord et la Méditerranée. L'Europe du Nord-Ouest, c'est-à-dire les Provinces Unies et la Grande- Bretagne, occupe une place spéciale en raison des rivalités entre ces États et la France tout au long du siècle. De plus, ces pays disposent de leurs propres colonies et représentent des partenaires commerciaux historiques. Les Britanniques continuent d'acheter des vins et eaux-de-vie d'Aquitaine, et l'émergence de nouveaux vins de qualité dans le Médoc permet de les vendre à des prix plus élevés. [...]
[...] La plupart de ces navires sont dédiés au commerce avec les Antilles, mais les produits sont ensuite redistribués en Europe par des marines étrangères (notamment hollandaises et hanséatiques). À Marseille, l'instauration d'un droit de sur les marchandises arrivant sur des navires étrangers en 1669 confère aux navires marseillais le monopole du commerce de la ville avec le Levant. La guerre de la Ligue d'Augsbourg, qui chasse les Anglais et les Hollandais de la Méditerranée, renforce la position avantageuse de Marseille. [...]
[...] La valeur moyenne du commerce extérieur global quintuple pratiquement durant cette période, la plus forte croissance en Europe occidentale, surpassant même celle de l'Angleterre. Cette tendance est particulièrement évidente dans le graphique comparant les exportations des deux nations. Bien sûr, cette croissance connaît des phases, avec un palier dans les années 1730 et des baisses pendant les périodes de conflits. La fin de la guerre d'Amérique en 1783 marque le début d'une phase de croissance fulgurante entre 1784 et 1788), bien qu'elle soit accompagnée d'une hausse générale des prix. [...]
[...] La France bénéficie d'une situation internationale plus stable (les guerres ne touchent plus son territoire après 1715) et tire profit de l'expansion de son industrie textile et de sa production agricole pour renforcer son commerce, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières. Son accès à de vastes côtes maritimes lui permet également de conquérir des marchés en Europe occidentale et au Levant. L'engagement de la France dans le commerce colonial, en particulier avec les Antilles, joue un rôle clé dans la stimulation de la croissance commerciale. Cependant, cette prospérité économique reste vulnérable et la dépendance aux colonies se révèle être un inconvénient pendant la période napoléonienne, lorsque les liens transatlantiques sont coupés. [...]
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