Cadre de la production artistique, XVIIIe siècle, art institutionnalisé, système des académies, collectionnisme, artiste, mobilité géographique, lieux d'exposition, marché de l'art
On a une création artistique officielle soutenue par la Monarchie. Les artistes reconnus bénéficient de commandes de la part du pouvoir royal et de commandes privées d'élites sociales (marché de l'art développé au XVIIIe siècle pour devenir ensuite important). La création s'autonomise par rapport au cadre artistique.
La question de l'opinion publique forge le goût du public. On a des comptes rendus des expositions, une critique s'affine et des artistes deviennent des célébrités. Lilti (historien) insiste sur le fait que le XVIIIe siècle voit triompher des gens de mode (littéraires, artistes parfois devenus de vraies stars).
[...] Dans l'artisanat, on retrouve le même cas de figure. Ils travaillent ensuite dans des ateliers polyvalents (travail, négociation, clientèle, lieu de vie). Le maitre y vit avec ses apprentis. La fenêtre est le lieu d'étalage de la production artistique (ouverte sur la rue). Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'opinion éclairée souhaite voir disparaitre le système corporatif, favorables au libéralisme (du XVIIIe, pas le même qu'aujourd'hui). On décrit des artistes écrasés par le joug des règlements. Ce système est vu comme hostile au talent. [...]
[...] Le marché de l'art Les courtiers apparaissent au XVIIIe siècle, parfois ce sont des artistes. Ils disposent d'un carnet d'adresse et de bonnes relations dans les élites sociales et doivent avoir le nez fin et des moyens financiers. Ils maitrisent les techniques financières comme le crédit. On a une nouvelle figure du marchand d'art qui effectue des tournées d'acquisition, c'est un monde très concurrentiel. (Exemple : Johann Georg Wille - 1808, est un germanique qui laisse un récit de sa vie et une correspondance permettant de retracer ses réseaux. [...]
[...] Le Roi commande une autre statue à l'artiste. L'œuvre devient célèbre grâce au salon et à la critique) L'exposition des arts : Démarche patrimoniale et genèse des musées L'origine est italienne : Au XVIIe siècle, les premiers musées publics apparaissent notamment en Toscane pour conserver la main sur des œuvres d'art classiques, et pour empêcher la vente et la dispersion des collections. En France, les souverains font beaucoup pour le développement des musées (foisonnement des collections royales, œuvres qui lassent et dont on veut se séparer). [...]
[...] De grands personnages entrainent un artiste lors de leur Grand Tour (pratique sociale depuis le XVIe siècle, voyage de formation en Italie pour les jeunes élites). Ce Grand Tour est ensuite plus largement partagé (touristes) avec des représentants des élites sociales qui financent la présence d'un artiste (comme Fragonard). La très progressive reconnaissance des artistes féminines Elles ne sont pas tant exclues des institutions officielles de la production. On prévoit la présence de plusieurs artistes féminines, mais elles sont systématiquement associées à des genres artistiques mineurs (peinture de paysage, fleurs, miniatures etc.), prolongement de ce que les jeunes filles bien nées apprennent dans le cercle familial (broderie, dessin, peinture, danse etc.). [...]
[...] (Exemple : Le Salon Carré du Louvre est un lieu d'exposition avec entre 40 et 90 exposants) Les salons sont accompagnés de livrets, catalogues qui connaissent des tirages croissants. Les salons permettent pour les artistes de faire leur publicité. Ils sont le lieu d'activité des intermédiaires du monde de l'art venus repérer les œuvres prometteuses. Les salons voient se succéder des courtisans, gens à la mode. L'entrée est libre et gratuite, les spectateurs sont issus de tous les milieux sociaux. Les salons s'étalent sur plusieurs semaines et le Roi est parfois présent, notamment à l'ouverture (600 à 800 visiteurs parfois dans ces salons). [...]
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