Murâd Ier est, le, premier véritable conquérant des Balkans. Sous son autorité tombent, progressivement, la Thrace, la principauté de Serrès, et les différentes principautés serbes. Il pénètre également en pays bulgare, en s'emparant notamment de Sofia en 1382 ou 1385.
Moins de 20 ans après le premier établissement ottoman dans les Balkans, les anciens empires (bulgare et serbe) sont réduits à l'état de vassaux de l'émir d'Andrinople (devenue Edirne, nouvelle capitale de l'Empire ottoman). Pour la première fois, les ottomans sont établis sur le Danube (...)
[...] Essentiellement composé de Grecs orthodoxes, on en trouvait aussi des musulmans (potor), mais uniquement de Bosnie (beaucoup de convertis). Cette classe dominante se répartie en quatre services: L'Institution du Palais: elle fournit les hauts dirigeants de l'Etat, et est divisée en trois secteurs, le Harem, l'Enderun et le Birun. La Chancellerie (Kalemiye) ou gouvernement: elle regroupe le Conseil Impérial (Divani Hümayun) et le Trésor Impérial (Hazine Âmire). L'institution militaire (Seyfiye). L'institution du savoir (Ilmiye): regroupant les principaux ulémâ et hommes de savoir musulmans. La classe dirigeante grecque orthodoxe Celle-ci n'est pas uniquement ottomane. [...]
[...] Les habitants des villes restent contraints au paiement de l'ihtisap resmi, la djizya pour les chrétiens, et l'avâriz (taxe sur les foyers) destiné à équiper des troupes en cas de danger. le système du timâr. Au sein du système ottoman, un problème majeur empêche le sultan d'imposer directement son autorité sur les provinces : l'insuffisante circulation monétaire. Pour y remédier, une terre (timâr) est régulièrement attribuée à un homme de guerre chargé d'entretenir les terres, ses compagnons et ses subordonnées. A qui sont distribuées les terres ? Elles sont dans un premier temps conquises aux infidèles. Elles deviennent alors le butin du djihâd (guerre sainte). [...]
[...] Ces artisans et marchands restent un soutient très important pour le sultan, en effet, ceux qui ne les ont pas soutenu ont souvent perdu leur trône. Les artisans: Ils sont groupés en corporations (esnâf), étant entièrement musulmane, chrétienne ou juive, mais peuvent parfois être mixte. Certaines restent entièrement composées de zimmî, car certains métiers restent strictement interdit au musulmans par la chariâ (l'abattage et le commerce de viande de porc), et d'autres leur étant totalement inconnu (construction navale). En outre, ces corporations sont composées de maîtres artisans (usta), de compagnons (kalfa), et d'apprentis (chirak). [...]
[...] Cet espace alors fraîchement libéré, une politique de repeuplement se met en place, et diverses ethnies, en particulier turques, sont invitées à s'y installer par la Porte (gouvernement ottoman). C'est ainsi le cas lors de la prise de Constantinople où la population grecque survivante fut réduite en esclavage et déportée, et aussitôt remplacée par des Turcs d'Anatolie, des chrétiens grecs et des slaves des régions balkaniques déjà ottomanisées Cette politique est aussi observée à Thessalonique et dans la plupart des villes balkaniques. [...]
[...] C'est une multitude de populations aux caractéristiques diversifiées qui se côtoient au sein de cet ensemble politique. Ce n'est que sur une partie réduite de celui-ci que nous baserons notre analyse, et plus précisément sur les populations européennes situées dans les Balkans. Au cours d'une période s'étalant de 1362, date des premières conquêtes de Murad à la seconde moitié du XVe siècle, nous nous interrogerons sur les modalités d'intégration de ses populations au sein de l'empire ottoman, tout en s'intéressant à la préservation de leurs spécificités. [...]
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