François Ier, Louis XIV, archives publiques, institution, Moine d'Orgival, Jean Mabillon, rationalisation, Moyen-âge, Garde des offices, Parlement de Paris, Mazarin, Cour des comptes à Chambéry, Christianisme, France napoléonienne, De Re Diplomatica, duc de Bourgogne, intendant, contrôleur général des finances, occupation napoléonienne, archive
Philippe Auguste, en 1194, emmène ses archives avec lui comme tous les rois et perd ses archives en abandonnant le champ de bataille face aux Anglais à Fréteval. Il décide, au retour à Paris, de créer un lieu pour déposer les archives, à la Sainte-Chapelle, à côté de Notre-Dame. Il dépose ce qu'on appellera le « Trésor des Chartes ». C'est un tournant, avec les progrès de la monarchie capétienne et de son administration, qui veut avoir la main sur les archives et pouvoir les consulter rapidement.
Pendant tout le Moyen Âge et au XVIe siècle, ce Trésor est nourri et on trouve une série de documents d'archives conservés par les princes. Au début du XVIe siècle, avec l'inflation du papier, tout cela devient trop petit.
[...] Ces archives sont donc un bien de famille. On n'a pas de continuité administrative. On a donc une très lente évolution pour en arriver à la Révolution. Une lente évolution : La notion « d'archives publiques » L'idée d'archive publique est lente à apparaitre. On a quelques tentatives d'accélérer les choses, vers le fait que ces archives devaient rester au service de l'Etat. Richelieu, en 1628, propose un lieu pour ranger ces papiers d'Etat, et il propose une aile du Louvre comme dépôt des documents d'Etat, mais il n'y a pas de suite. [...]
[...] Lui-même est un laïc mais archiviste du chapitre de la cathédrale de Lyon. Ce livre apparait encore plus que celui de Mabillon, comme le manuel pour tous (il propose comment dresser un inventaire, dater les chartes, les classes, analyser les documents selon leur type, avec manuel de paléographie dans le tome 2). Ce livre va être un best-seller dans tous les Parlements, municipalités et associations. Un côté réactionnaire ? On peut se demander l'utilité de ce genre de document : On a un côté réactionnaire à l'archive, qui permet de condamner, donner des amendes, prouver une autorité, rappeler une propriété. [...]
[...] On trouve son livre dans toutes les bibliothèques à la fin du XVIIe siècle. On a toute une série d'éditions. On le trouve dans les bibliothèques ecclésiastiques, comme Grenoble où l'évêque le Camus organise ses archives sur le modèle exact de Mabillon. Le Pape Benoit XIII, en 1722, envoie une lettre à tous les évêques de la chrétienté pour leur demander un dépôt d'archives, demandant une « conversion vigilante ». Les mémoires des intendants de 1698 Louis XIV, alors âgé, veut préparer son héritier mieux qu'il ne l'a été. [...]
[...] Les archives dans la notion de patrimoine en France du XVIe au XVIIIe siècle La charte est conçue comme un élément juridique, qui fait preuve en justice. Ces archives se multiplient avec l'extension de l'écrit, et les progrès de la rationalisation (plusieurs étapes entre le XVIe et le XVIIIe siècle). On fabrique de plus en plus de normes et règlements. Ces archives tiennent de l'histoire de l'administration, mais aussi du patrimoine (sur la construction étatique, sociale et culturelle). De François Ier à Louis XIV (début XVIe - début XVIII) Cette habitude de conserver les papiers et actes anciens (actes pratiques = côté professionnel), et aussi les livrets de famille etc. [...]
[...] En 1699, ce sont celles de la marine (à la fois la marine de guerre et les colonies). En 1710, les Affaires étrangères obtiennent un lieu pour leurs archives. Versailles devient aussi un lieu d'archivage, car immense et avec un accès plus pratique pour le roi. Le problème est celui d'avoir des gens compétents pour conserver ces archives. Pendant longtemps on n'a pas de professionnels des archives. Jean Mabillon meurt en 1707, il est moine bénédictin réformé (mauriste) à l'abbaye Saint-Germain des Prés. [...]
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