Au XVIème siècle, l'Angleterre a connu une évolution assez analogue à d'autres pays européens : sous le règne des Tudor, on assiste à la mise en place d'une monarchie forte, (quoique tempérée, notamment, par l'existence du Parlement) ; de même, s'opère la subordination de l'Eglise aux impératives de l'Etat, la "réforme des princes" empruntant, en Angleterre, une voie moyenne entre le catholicisme et le calvinisme (l'anglicanisme).
C'est au XVIIe siècle que l'Angleterre commence à prendre des voies particulières : au terme de deux révolutions, le pays finit par devenir une monarchie constitutionnelle. De même, c'est à ce siècle que s'applique en particulier l'historiographie Whig (the Whig interpretation of history). Pour Thomas Macaulay ou encore pour son collègue Samuel Gardiner (1829-1902), auteur de plusieurs études importantes consacrées à l'histoire anglaise du XVIIe siècle (Histoire de l'Angleterre de l'accession de Jacques Ier au début de la guerre civile (1886) ; Histoire de la grande guerre civile (1894) etc.), le moteur principal de cette voie particulière à l'anglaise était le Parlement s'opposant, systématiquement, contre tout usage "outré" du pouvoir politique (...)
[...] En effet, si Charles rêvait sans doute d'une monarchie absolue (à l'instar de ce qu'avait voulu mettre en oeuvre son père), il se gardait de rendre publiques de telles idées ; après vingt ans d'exil (à la cour de France), il n'avait guère envie de refaire aussitôt ses valises. Il est vrai que l'Eglise anglicane fut réinstallée sous son gouvernement, mais dès avril 1660 Charles avait rendu publique la "Déclaration de Bréda" (le 4 avril), dans laquelle il appelait à la réconciliation générale et garantissait la liberté de conscience. C'est d'ailleurs làdessus que le Convention Parliament fondait son accord au retour du roi. [...]
[...] C'est au XVIIe siècle que l'Angleterre commence à prendre des voies particulières : au terme de deux révolutions, le pays finit par devenir une monarchie consitutionnelle. De même, c'est à ce siècle que s'applique en particulier l'historiographie Whig (the Whig interpretation of history). Pour Thomas Macaulay ou encore pour son collègue Samuel Gardiner (1829-1902), auteur de plusieurs études importantes consacrées à l'histoire anglaise du XVIIe siècle (Histoire de l'Angleterre de l'accession de Jacques Ier au début de la guerre civile (1886) ; Histoire de la grande guerre civile (1894) etc.), le moteur principal de cette voie particulière à l'anglaise était le Parlement s'opposant, systématiquement, contre tout usage "outré" du pouvoir politique. [...]
[...] Problèmes religieux étroitement liés au sort des puritains. Avènement de Jacques Ier éveilla, dans un premier temps, beaucoup d'espoirs chez ces derniers ; après tout, le nouveau roi était aussi le roi d'Ecosse = roi d'un pays qui, calviniste depuis 1560, était doté d'une organisation ecclésiastique presbytérienne qui faisait rêver les puritains. Dès 1603, plusieurs centaines de pasteurs avaient ainsi souscrits à la "Pétition du 4 Millénaire" (Millenary Petition) dans laquelle ils demandaient au roi de procéder à une sorte de "nettoyage" de l'Eglise anglicane des restes du catholicisme. [...]
[...] Passons rapidement sur la première des deux guerres civiles (1642-1646). A retenir : - les armées qui s'affrontent sont de nature assez différente : Charles dispose d'une dizaine de milliers de mercenaires mais qu'il doit payer alors que ses ressources sont précaires ; le Parlement dispose d'effectifs plus importants, mais les soldats sont mal formés ; en revanche, il dispose aussi de la flotte, il contrôle la capitale ainsi que les comtés les plus riches de l'Angleterre. - l'issue de la guerre ne fait plus de doute lorsque les écossais, encore eux, se rallient (dès 1643) au parti parlementaire ; la victoire de Maston Moor révèle en outre le talent militaire d'Olivier Cromwell. [...]
[...] De même, sous Charles, la monarchie s'est renouvelée de façon suffisamment solide pour qu'en 1685, son frère lui succède tout de même sans problèmes majeures. La Révolution glorieuse Les choses changent lorsque le nouveau roi (=Jacques II) procède à son tour à une "Déclaration d'Indulgence" (1687) suivie d'autres actes visant à rétablir le catholicisme en Angleterre, non pas comme unique confesion mais pour le moins comme une confession tolérée (suspension des lois du test). Enfin le conflit éclate lorsque la reine donne naissance, en juin 1688, à un garçon. [...]
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