Lyon, institutions, évolution, humanisme, académie, république des lettres, Religion, Europe, italie, Allemagne, Espagne, Portugal, culture grecque, culture latine, latin, ONU Organisations des Nations Unies, chef d'Etat, bibliothèque des savants d'Europe, oppositions nationales, associations, capitales, associés ordinaires, associés honoraires, Voltaire, Parmentier, Monge, histoire locale, curiosité identitaire, hommes de la Révolution, France, sociabilité culturelle
La « république des lettres » est une expression du XVe siècle, lettre d'un cardinal de l'Église en 1417 qui évoque cette notion de république, qui n'est pas un État, mais une notion internationale qui transcende les différences et réunit tous les hommes de lettres (philosophes, humanistes, savants, professeurs, artistes, etc.) On a l'idée qu'au-dessus des États et des différences de religions, on a quelque chose qui unit ces gens.
La notion d'académie est celle de société, de gens qui se retrouvent autour d'intérêts intellectuels communs. Ce sont souvent des notables qui savent lire et ont une position sociale. Ces académies constituent des structures dans toute l'Europe (voir carte des académies de 1789). La France et l'Italie du Sud, et l'Angleterre aussi en sont beaucoup dotées.
[...] Ces académies vont être imitées dans le reste du pays. En 1715, à la mort de Louis XIV, il y a en France 12 académies de provinces. Elles se dotent d'académies sur le modèle parisien. Cette première génération d'académies après Paris sont essentiellement dans le Sud sur comme à Bordeaux, Toulouse mais aussi dans de petites villes comme Castre, Nîmes ou Arles. Les gens du Sud sont en effet des héritiers plus importants du monde romain contrairement au Nord. Entre 1715 et 1760, on a une expansion. [...]
[...] On dessine, on relève des monuments, on publie des documents annexes. C'est une affaire qui a un énorme succès, toujours utile aujourd'hui. Toutes les grandes provinces de France essaient alors également de se lancer dans une histoire comparable, rigoureuse, à la Mabillon, fondée sur des documents avec l'idée de valoriser l'histoire local et moyen d'éducation. L'histoire est une des sciences les plus nécessaires pour l'éducation des jeunes gens, et fait son apparition dans les collèges. On essaie d'éduquer le « vrai citoyen » (terme du XVIIIe siècle, renvoyant à l'appartenance à la cité/communauté). [...]
[...] L'histoire qui intéresse surtout c'est l'histoire locale, curiosité identitaire (notamment le haut moyen âge et l'époque romaine), pour se persuader de son originalité. On le comprend par l'absolutisme qui s'impose alors en France, et on a une affirmation culturelle et des particularités de chaque province. C'est une histoire qui se dégage de l'histoire traditionnelle de l'époque (histoire des dynasties, et très religieuse) et elle s'intéresse à la collecte des faits. On a une passion d'érudition, on va vouloir publier des textes. Dans les archives, on retrouve les cartulaires publiés dans de gros volumes. [...]
[...] Joseph de Maistre, magistrat au Sénat fin XVIIIe siècle et pénitent dans l'Église, est franc-maçon. On a un côté supranational critique vis-à-vis des institutions, ce qui fait que le Pape la condamne plusieurs fois. Elle apparait comme une concurrence de la république des lettres. Elle publie aussi des ouvrages qui se veulent internationaux, a ses périodiques (Bibliothèque des savants d'Europe) et publie des ouvrages dans les langues locales. Dans la philosophie des Lumières du XVIIIe siècle, on a des idées qui ne sont pas celles de la république des lettres. [...]
[...] On a une histoire positiviste où publier des documents constitue l'histoire même. On insiste sur les bienfaits de la monarchie (les pages sur le XVIIe - XVIIIe siècle sont des hommages à la monarchie et ses acteurs). On a aussi un appel à certaines réformes, avec des appels à la liberté du commerce. Ce goût pour les petites provinces est jugé dangereux par les hommes de la Révolution qui voyaient dans ces sociétés savantes un ferment d'opposition politique, en particulier le fédéralisme (terme de 1793 sous la convention montagnarde qui veut centraliser le royaume). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture