Au XVIIe siècle, la monarchie française prend sa forme définitive qui restera jusqu'à sa chute. La monarchie absolue signifie « beaucoup de pouvoirs attribués au Roi », mais les pouvoirs de l'Etat augmentent aussi : il y a une croissance de l'Etat royal. Le Roi se fait absorber derrière l'Etat constitué. Il y a une élimination des obstacles par la royauté.
L'absolutisme, c'est la pratique du pouvoir de façon illimitée, mais elle est aussi théorique car les philosophes font l'effort de consacrer leur énergie à soutenir l'absolutisme. Au XVIIe siècle, on observe un courant de pensée qui tend à soutenir la royauté et qui lui demande d'être encore plus forte.
Les guerres de religion ont duré longtemps en France et ont entraîné des révoltes qui sont allées jusqu'au régicide : c'est une période de grande insécurité pour les personnes et pour leurs biens. C'est une période de pillages incessants. Dès la fin du XVIe siècle, un certain nombre d'auteurs réclament un chef plus fort, une meilleure assise du pouvoir royal.
[...] En réalité, ces institutions se sont trouvées en complète contradiction avec les théories de l'absolutisme : d'un côté le Roi est dégagé des liens, seul, mais de l'autre, il a besoin d'institutions pour l'aider. Si le Roi représente l'universalité de la Nation, a-t'on besoin d'une institution représentative de la Nation ? Non, car dans la théorie de la monarchie absolue, c'est dérangeant d'avoir besoin d'une représentation de la Nation. La conséquence de cela est donc l'oubli. La rébellion parlementaire brisée Le parlement, un rouage essentiel du gouvernement Pendant longtemps, il n'y a eu qu'un Parlement en France : le Parlement de Paris ( qui est la Cour ancienne la plus prestigieuse). [...]
[...] Si le Roi venait à abroger la loi d'un de ces prédécesseurs, c'est comme s'il disait qu'il n'est pas vraiment un héritier, d'où le fait qu'il a simplement oublié les états généraux et diminué le pouvoir du parlement : c'est une faille dans ce système. L'ancien régime ne supprime pas, il superpose : c'est son seul recours. En conclusion, la monarchie en fait d'absolue se trouve liée à tous ces privilèges donnés au corps. Les institutions susceptibles de freiner la monarchie ont été oubliées, amoindries. Mais ce sont des obstacles en rapport avec les règles de monarchie. Le Roi ne peut que conforter les privilèges. [...]
[...] La royauté s'incline mais ne se résigne pas. Anne d'Autriche, Mazarin et Louis XIV s'échappent et une guerre civile éclate, qui durera alors pendant cinq ans. Cela se solde par le retour de la monarchie en 1653, et par la défaite du parlement. Louis XIV sera marqué toute sa vie par la Fronde : il aura toujours une certaine haine envers le parlement. c. L'inflexibilité de Louis XIV Il va prendre des mesures. Par un de ses grands textes, il n'autorise les remontrances qu'une seule fois et dans les huit jours suivants la réception du texte : c'est un moyen d'empêcher les parlements de communiquer entre eux. [...]
[...] Tout cela est une série de failles qui va faire imploser le système. [...]
[...] Louis XIV avant de mourir : Je m'en vais, mais l'état demeure : cela est riche de signification, en effet, la personne royale n'est pas grand-chose mais la fonction est énorme. La notion d'Etat permet de légitimer la fonction royale. Le Roi parvient à éliminer la plupart des obstacles. Le droit fortifie le pouvoir, les juristes consolident le pouvoir du Roi. Il y a des résistances face à ce Roi fort. Faiblesses des résistances institutionnelles L'Etat monarchique s'étoffe de services particuliers. [...]
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