Il existe des classes sociales depuis l'Antiquité si on raisonne sous le modèle de Marx. Sous l'Ancien Régime, on parle d'ordre. Il existe trois ordres : Clergé, Noblesse, Tiers-État. La structure sociale d'Ancien Régime est une structure verticale. La hiérarchie des degrés s'opère d'après l'estime que la société attache à des fonctions qui n'ont rien à voir avec le mode de production.
Le clergé est au sommet. Il a des privilèges honorifiques, juridiques, fiscaux, etc. Il doit assumer des charges qui deviendront des services publics, dont l'assistance et l'enseignement. À la veille de la révolution, le clergé est très divisé, entre haut clergé et bas clergé.
La noblesse applique la possession d'un statut juridique spécifique et héréditaire. Cette noblesse se raidit, elle se ferme, et se transformer en caste. Elle ne participe pas efficacement à la prérévolution industrielle. Chateaubriand dit : "la noblesse était passée de l'âge des services à l'âge des privilèges pour en arriver à l'âge des vanités".
Le Tiers-État regroupe 96 % de la nation. C'est un conglomérat allant de la riche bourgeoisie, passant par la paysannerie allant jusqu'à la masse populaire.
On voit apparaître la notion de classe sociale avec un certain développement industriel et apparaît une idée : après tous les hommes ne doivent se différencier que par la fortune le talent et le genre de vie. Une structure sociale horizontale, la société donne son estime à ceux qui produisent des biens matériels. Une classe sociale est composée de ceux qui jouent un rôle analogue dans le mode de production qui a des sources de revenus semblables, des fortunes de même ordre, des styles de vie communs.
À la veille de la Révolution, on voit bien les traits caractéristiques de cette structure sociale puisque les masses populaires qui connaissent une vie précaire en arrivent à se soulever, mais généralement elles n'ont pas de revendications de fond, mettant en cause l'ordre social. Elles n'ont que des revendications immédiates.
La bourgeoisie est l'élément moteur de l'économie et se dresse contre les réglementations tatillonnes de l'Ancien Régime, la bourgeoisie est favorable à la liberté, et à l'égalité.
La noblesse pratique une sorte d'idéologie de revanche contre la monarchie et va contribuer à développer un processus révolutionnaire à la fois bourgeois et populaire.
La Révolution française de 1789 est une révolution à la fois politique et sociale qui met aux prises les différentes classes sociales d'Ancien Régime. La bourgeoisie constitue l'élément moteur de la révolution et les catégories populaires, hormis la grande peur en 89, n'ont pas eu d'action autonome. Elles ont été manipulées par la bourgeoisie, qui va trouver avec Napoléon un protecteur, un maître qui va faire émerger la notion de notable.
Le notable c'est l'homme qui par sa situation de fonctionnaire va détenir une force administrative et politique. La chute de Napoléon peut mettre en danger la bourgeoisie parce que la noblesse et le clergé risquent de mettre en place une contre-révolution. Il n'en sera rien parce que c'est la bourgeoisie qui avec le libéralisme et la première poussée industrielle qui va s'imposer et s'opposer à un retour a une société terrienne.
[...] Il existe un véritable mythe dans la société française (qui est le même que le mythe du self meat- main américain) : c'est le mythe boursier. L'enfant issu famille pauvre mais doté d'une intelligence supérieure se hisse aux plus hautes fonctions que l'Etat peut attribuer, grâce à ses propres mérites. L'ascension sociale passe par un malthusianisme démographique dans les familles car en réalité le système des bourses convenait particulièrement aux enfants salariés. Pour les autres, la question principale était la transmission du fond paternel. Or, le Code Civil en ayant instauré l'égalité entre les héritiers a condamné la génération suivante à la régression sociale. [...]
[...] D'abord sur le plan des règles et du contrôle de la police administrative. Désormais le principe est la liberté d'édition et le gérant va faire une simple déclaration au parquet du procureur de la République et effectuer deux dépôts, un à l'autorité administrative et judiciaire, un pour les collections. Par ailleurs est prévu un droit de réponse et un droit de rectification. Mais c'est également une loi de libération sur le plan des responsabilités judiciaires. En effet la partie la plus importante de la loi concerne les délits de presse soumis au droit commun en matière de responsabilité pénale et on exclut tout délit d'opinion, ainsi un outrage au président de la République n'est pas un délit. [...]
[...] La diversité des problèmes résulte de la césure 14 18. Avant 1914, ce qui préoccupait la classe politique, les électeurs, c'était des problèmes politiques et religieux qui servaient à camoufler la question sociale. Après 1918 apparaissent des problèmes économiques et sociaux. La crise du franc, l'équilibre budgétaire, mais aussi des problèmes internationaux. Or pour les parlementaires français d'avant 14, ils se ramenaient aux relations entre la France et l'Allemagne. Après 1918, les problèmes internationaux dépassent les relations franco allemandes, et puis se produit la contagion idéologique de l'étranger, le léninisme d'une part et le fascisme d'autre part. [...]
[...] Le gouvernement ne retient que la journée de 8 heures et fait voter en conséquence la loi du 23 avril 1919, qui dispose que la journée de 8 heures s'applique à tous les établissements industriels et commerciaux. Y échappent le travail à domicile et l'agriculture. La CGT obtient un point important de son programme. Mais la classe ouvrière est mécontente parce que les salaires n'ont pas suivi l'inflation et à la fin du conflit les salaires réels s'établissent à 20% au-dessous de ce de 1914. [...]
[...] Le droit de coalition leur est accordé par la loi de 1864. Elle était interdite par la loi 414 et 416 du Code pénal. Cette loi supprime ce délit tout en n'organisant pas la grève qui devient donc en principe licite. En 1868 le droit d'association est pratiquement accordé. Le mouvement ouvrier se durcit. On voit apparaître des associations professionnelles sous la forme de chambres syndicales. Ce mouvement d'association culmine en 1864 lorsqu'est fondée la première internationale ouvrière à Londres, avant que ne soient fondées les sections nationales. [...]
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