Comment va-t-on intégrer les nouveaux territoires de l'ensemble français ? Il ne faut pas brusquer les choses, sinon il y a des risques de conflits. Mais cette intégration est nécessaire pour pouvoir constituer un état puissant (volonté de rivaliser par rapport aux puissances étrangères), il faut éviter la rébellion des princes. Mais surtout, la préoccupation géopolitique est d'éviter que des territoires indépendants passent sous la coupe d'un autre état et poser des problèmes à la France. Le danger est d'autant plus présent avec Charles Quint quand l'Espagne et l'Autriche ne font qu'un (réelle menace). Mais par le biais de mariages, la France acquiert de nouveaux territoires comme la Bretagne ou la Bourgogne (...)
[...] Mais au lieu de Charles IX, on va assassiner François de Guise. Lorsqu'Henri III meurt sans enfant, au nom de la loi salique, le duc de Navarre devient légalement Henri IV. Mais ce nouveau roi est protestant et non catholique. Cela provoque en chaîne deux tentatives d'assassinats. En 1584, lorsqu'Henri duc de Navarre devient Dauphin, les ultras catholiques considèrent qu'Henri III fait preuve de tyrannie en mettant sur le trône un roi non catholique mais protestant. Quand Henri IV devient roi de France, il va y avoir un enchaînement d'assassinats. [...]
[...] 1515-1610 : les inquiétudes politiques A)-L'état ou la province ? La fin des apanages, l'exemple de l'intégration de la Bretagne Comment va-t-on intégrer les nouveaux territoires de l'ensemble français ? Il ne faut pas brusquer les choses, sinon il y a des risques de conflits. Mais cette intégration est nécessaire pour pouvoir constituer un état puissant (volonté de rivaliser par rapport aux puissances étrangères), il faut éviter la rébellion des princes. Mais surtout, la préoccupation géopolitique est d'éviter que des territoires indépendants passent sous la coupe d'un autre état et poser des problèmes à la France. [...]
[...] Ainsi, en 1562, pendant la guerre des villes sous couvert de conflits religieux des villes passent dans le camp protestant, dont quatre villes les plus riches (Rouen, Lyon, Orlénas, Tours). En 1589, ces villes basculent dans le camp de l'ultra-catholicisme. Ainsi, ce qui compte, c'est l'opposition au roi et non le conflit religieux. Au fur et à mesure que les villes montrent leur opposition, à l'intérieur de l'échevinage, le contrôle se fait par les boutiquiers et les petits artisans. Mais Henri IV a une stratégie pour soumettre les villes. Si entre 1589 et 1592 les villes acceptent l'autorité des princes, en 1594, Henri IV est prêt à gagner. [...]
[...] Certains diront que si le roi est mauvais, il est devenu un tyran d'origine, on peut le renverser, mais également légitimement le tuer. Même si on transgresse le commandement tu ne tueras point Les théologiens précisent que le mauvais prince doit être jugé avant son élimination par les états-généraux. Mais on a alors un problème d'interprétation : on parle du bien commun ou du bon roi mais cela est très subjectif. Ce flou va ouvrir à toutes les dérives. Cet argument va jouer pour tous : catholiques contre protestants. [...]
[...] Pour les impôts, la stratégie des rois est de contourner les exemptions d'avant en créant des impôts ponctuels pour financer des dépenses extraordinaires liées à la guerre par exemple. Peu à peu, les exemptions deviennent illusoires. Avec les guerres civiles, ces taxations augmentent : en 1515, les villes de habitants et plus paient au total 3 millions de livres d'impôts. Mais quelle attitude des notables urbains par rapport à cette politique ? Ils laissent faire car ils sont accaparés par leur volonté à vivre comme des nobles. Ils se désintéressent des villes, sauf pour les plus petites villes où les notables urbains restent attachés à leur pouvoir local. [...]
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