Les Portugais, à leur arrivée, dans la seconde moitié du XVe siècle, n'ont pas cherché à prendre le monopole du commerce de l'or, mais ils se sont insérés dans les réseaux préexistants. L'or de la région a été très important pour l'Europe et la Méditerranée jusqu'à l'arrivée des Européens aux Amériques.
Valentim Fernandes est un imprimeur et traducteur allemand, originaire de la Moravie, installé au Portugal, à Lisbonne, depuis les années 1480. En 1506-07, il écrit, en portugais, une description de la côte ouest de l'Afrique. Théodore André Monod et Pierre de Cenival ont édité et traduit en français le manuscrit de Valentim Fernandes en 1938, ils notent, d'ailleurs, que l'« ouvrage constitue la source portugaise la plus complète que l'on possède sur le Sahara occidental ». Les écrits de Valentim Fernandes sont basés sur les témoignages oraux de voyageurs et notamment d'un certain Joao Rodrigues qui aurait voyagé deux ans, entre 1493 et 1495, dans la région entre Arguin, sur la côte nord de l'actuelle Mauritanie, et le Sénégal. Son informateur paraît très bien renseigné concernant le commerce intérieur de l'Afrique de l'Ouest. À partir de la comparaison des sources arabes et de l'archéologie, il apparaît que Valentim Fernandes a tenté de retranscrire avec précisions les informations qui lui ont été données, même s'il n'est pas un témoin direct des faits qu'il relate. L'extrait présent donne des renseignements sur le commerce et les acteurs du commerce transsaharien et transsahélien du sel et de l'or vers la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle. Le projet de Valentim Fernandes est de décrire avec précision le commerce transsaharien et l'organisation économique de l'empire colonial portugais. Son manuscrit est diffusé au Portugal et dans le Saint-Empire romain germanique.
[...] Le système de commerce dans la région est décrit très précisément par Valentim Fernandes, son projet étant, peut-être, de donner les outils aux Portugais pour s'insérer dans les réseaux de commerce. Valentim Fernandes, à travers ce texte, donne une image des sociétés akan comme organisées autour du commerce de l'or, ces derniers contrôlant les mines d'or. Lorsque Valentim Fernandes écrit que ces rois, comme leurs sujets, sont des nègres idolâtres (ligne 40). Ici, l'idolâtre des sociétés akan désigne la non-appartenance à l'Islam. [...]
[...] Son manuscrit est diffusé au Portugal et dans le Saint-Empire romain germanique. Lorsque les Portugais arrivent en Afrique, au cours du XVe siècle, ils sont animés par l'idéal de croisade, pour mener la lutte contre l'Islam les profits économiques étant secondaires. Cependant, la conquête est un échec. Ils cherchent par la suite, à contrôler le commerce de l'or. Ils établissent des forts et des ports, entre Arguin et Sierra Leone et explorent ce qu'ils appellent la côte de l'or dans l'actuel Ghana, dans les années 1460. [...]
[...] Au XVIe siècle, les Portugais importent 500 esclaves par an. Valentim Fernandes décrit l'organisation du commerce transsaharien et transsahélien dans la région : les Wangara contrôlent le commerce de l'or, ce sont les intermédiaires entre les villes du commerce transsaharien et les sociétés akan qui contrôlent les mines d'or. L'arrivée des Portugais, à la fin du XVe siècle, coïncide avec la fin des grandes migrations et l'organisation des petits États de la côte et de la forêt. Ainsi, pour ces Africains, pas sédentaires depuis peu dans la région, l'arrivée des Portugais est facilement acceptée, plus facilement que s'ils étaient dans la région depuis longtemps. [...]
[...] Les akan détenteurs des mines d'or C. Une société méconnue qui fait naître des fantasmes III. Les enjeux du monopole du commerce de l'or détenu par les Wangara A. Profits des Wangara grâce au commerce de l'or. B. Le mythe du commerce muet : moyen de conserver leur monopole C. Un commerce favorisant une production esclavagiste Bibliographie Ouvrage général : - UNESCO, Histoire générale de l'Afrique. Volume IV. [...]
[...] De ce fait, lorsque l'auteur écrit que les Wangara ne viennent à Djenné qu'une seule fois par an (ligne il montre que les Wangara ne contrôlent jamais la production de l'or et son rythme, ils sont ainsi dépendants des Akans. Lorsque Valentim Fernandes écrit que les esclaves qui extraient l'or sont tous noirs, mais si par miracle quelques-uns viennent à en sortir, ils sont devenus blancs, car la couleur se modifie dans les mines (lignes 34- on peut supposer que puisque les informations concernant les sociétés akans sont des informations rapportées, de seconde main, et que seuls les Wangara sont en contact avec ces populations, on peut supposer que ce sont des fantasmes nourrit par les Wangara et montrent que les Portugais n'ont pas de contacts directs avec les sociétés de l'espace akan. [...]
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