Au sortir de l'affaire du putsch d'Algérie (1951), ce livre est un plaidoyer d'un des plus illustres officiers français, en faveur du principe d'obéissance dans l'Armée au pouvoir politique.
- Il démontre que depuis 3 siècles, les officiers ont servis fidèlement quelles que soient les convictions politiques ou religieuses. Les prises de pouvoir organisées en France furent le fruit de complots civils, excepté le putsch d'Alger qui fut une affaire de militaires.
- Il recommande aux officiers de donner une adhésion sans réserve au principe d'obéissance et de laisser les évolutions de l'Etat à la responsabilité des politiques. Car l'obéissance est constitutive de l'état de soldat.
[...] La Restauration met les officiers de l'Empire en solde. Ils sont cependant réintégrés en 1818. Ils sont classés en fonction de leur attitude durant l'Empire. L'armée de terre se tient désormais bien à l'écart des luttes de pouvoir. Elle a à défendre le pays contre un éventuel agresseur étranger dans un temps où la Sainte-Alliance était censée assurer la paix en Europe. La Marine, après TRAFALGAR se remonte lentement. La Restauration met en grand chantier la conquête de l'Algérie, épopée exaltante pour une armée berçant encore la légende napoléonienne. [...]
[...] Elle se définissait comme le dévouement à la chose publique, au bien de l'Etat. La discipline, imposée par la raison du métier militaire, n'a d'autre but que l'efficacité, qui vise à remporter la victoire. Au contraire, le loyalisme est une considération affective, voire passionnelle, qui peut aveugler la raison. Biographie : Né à Bône (Algérie) en 1888, Alphonse pierre Juin est major de sa promotion de Saint-Cyr en 1912. Cinq fois cité et deux fois blessé, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur après la bataille de la Marne. [...]
[...] NIII prisonnier, IIIe République, le haut personnel militaire s'y rallia sans hésitation THIERS, Commune (1871) : la troupe se mêle aux gardes nationaux et fraternise avec la foule. Les généraux LECOMTE et CLEMENT THOMAS sont fusillés. Ce massacre d'hommes dont beaucoup avaient été acculés au désespoir et poussés à la subversion par les mesures du gouvernement. Mais là, encore, les chefs de l'armée n'avaient fait qu'obéir au pouvoir civil. Ch 5 : La III° République Défaite de 1870 : morts et prisonniers, Alsace-Lorraine cédée, la France est humiliée par la défaite. [...]
[...] Les troupes coloniales sont abandonnées par la métropole, sans renforts, avec de pauvres moyens. DUPLEIX se conforme aux instructions données même quand elles ne vont pas dans le sens le plus favorable. La docilité des chefs militaires produisit tantôt des bons, tantôt des mauvais résultats, d'autant plus avec l'éloignement. Le marquis de MONTCALM au Canada se retrouve dans la même situation (moyens de défense faibles) mais arrête les Anglais. La France perd l'Inde, le Canada et quelques îles des Antilles au profit des Anglais. [...]
[...] Jeune officier, il fait prévaloir ses vues dans un milieu militaire où la plupart des généraux ignorent les 1ers rudiments de leur métier. Un tel homme, à moitié étranger, dans des circonstances où l'Etat prenait des formes contestables, ne pouvait se sentir contraint par les lois non écrites que l'esprit de notre armée était en train d'élaborer brumaire 1799 Bonaparte n'avait pas préparé ce coup d'Etat mais il en a profité. Mais des politiciens républicains cherchaient une épée pour donner du lustre à leur entreprise. [...]
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