Les Lumières sont un véritable mouvement culturel, philosophique ou encore scientifique et dont l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est comme le testament. Menée par Diderot, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, d'Alembert ou encore de Jaucourt, elle montre avec pertinence le progrès et l'idéal dans tous ses domaines (économique, humain, technique…). De Jaucourt y a amplement contribué en écrivant plus de 17000 articles. Dans son article « Traite des Nègres », il nous livre un échantillon de la philosophie de Lumières, c'est à dire, l'inhumanité indéniable de l'esclavage, dont la pratique s'avère étroite et désuète en ce siècle, synonyme de progrès et de modernité. En quoi ce texte dénonciateur est-il le reflet de l'esprit des Lumières ?
[...] Le nègre ne perd jamais sa liberté puisqu'il l'a toujours possédée, c'est même d'ailleurs son droit naturel l.28. En prenant l'image du prince ou du père l.25, il rappelle que personne au monde ne peut la lui prendre, même son père. En s'engageant en faveur des esclaves et en combattant la traite des Nègres, il laisse derrière son article, un message qui s'avère universel. Tout au long de cet article, l'auteur ne cesse de nous interpeller sur l'humanité, sur la liberté, sur l'égalité ou encore le droit. [...]
[...] Ce qui apparaît inéluctable dans ce texte, c'est la manière dont Jaucourt organise son argumentation. Sa stratégie consiste à commencer son article comme une définition de dictionnaire. Cela que prouve son idéal est universel et fait l'unanimité. Progressivement, il quitte la neutralité afin de prendre vigoureusement position contre l'esclavage en employant des termes tels : malheureux l.2, viole l.4. Par conséquent, la puissance de son argumentation va croissante. En effet, dans le premier paragraphe, il fait un constat de la situation en éclairant le lecteur sur ce qu'est réellement la traite des Nègres, dans le deuxième, il défend le droit des esclaves en prenant l'exemple d'un Anglais qui illustre parfaitement son idéal Jaucourt termine par un argument irréfutable qui atteint la sensibilité du lecteur : c'est leur semblable, ayant une âme comme eux l.30. [...]
[...] La traite des nègres de Louis de Jaucourt Les Lumières sont un véritable mouvement culturel, philosophique ou encore scientifique et dont l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est comme le testament. Menée par Diderot, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, d'Alembert ou encore de Jaucourt, elle montre avec pertinence le progrès et l'idéal dans tous ses domaines (économique, humain, technique De Jaucourt y a amplement contribué en écrivant plus de 17000 articles. Dans son article Traite des Nègres il nous livre un échantillon de la philosophie de Lumières, c'est à dire, l'inhumanité indéniable de l'esclavage, dont la pratique s'avère étroite et désuète en ce siècle, synonyme de progrès et de modernité. [...]
[...] De ce fait, Jaucourt démontre clairement les faits, et cela, dés la première ligne, avec l'emploi d'un démonstratif : C'est qui permet de cibler immédiatement le sujet qui est la traite des Nègres. De plus, l'utilisation de la proposition pour aux lignes 2 et 4 a une certaine visée explicative. Effectivement, elle montre les finalités de ce commerce pour les réduire en esclavage l.4. Les actions des Européens sont dénoncées par l'intermédiaire de pronoms relatifs comme qui et que : L'achat des nègres que font les Européens l.1. Force est de constater que tout ce qu'ils font est défini clairement avec une multitude d'infinitifs : employer l.2, réduire l.3, acheter »l.17. [...]
[...] Au fil des lignes de ce texte, Louis de Jaucourt dénonce les personnes qui sont à l'origine de cette traite des Nègres. Dès la deuxième ligne, il accuse les Européens : l'achat des nègres que font les Européens Ensuite il utilise une énumération également dans le but de dévoiler les coupables cette atrocité : Les rois, les princes, les magistrats l.14. Il se montre formel et autoritaire en utilisant de nombreuses négations empêchant ainsi toute réfutation de ses arguments : ne sont point l.6, ils ne se dévouent pas l.6, aucun homme n'a le droit l.17. [...]
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