A la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, on assiste aux prémices de la crise juridique qui va être l'une des causes de la chute de la Monarchie d'Ancien régime au XVIIIe siècle. Cette crise se manifeste par celle de l'administration en sorte que l'effondrement du régime est dû, en grande partie, aux structures établies. Au sein de cette administration, la contestation des Parlements va être de plus en plus vigoureuse tandis que la fonction publique devient progressivement indépendante. En effet, contrairement aux commissaires qui par leur statut restent soumis et proches du pouvoir central, l'officier bénéfice d'une certaine indépendance en raison de l'évolution du caractère de l'office. Un officier est un agent du roi qui est titulaire d'un office c'est-à-dire d'une fonction publique déléguée par le roi.
La vénalité, l'hérédité de ces offices qui est désormais le système mis en place depuis le XVe siècle provoque même des réactions positives à l'instar de celle de Richelieu qui voit en cette pratique le moyen que « seules les personnes de qualité puissent accéder aux hautes charges de l'Etat ». Richelieu a écrit un ouvrage Le testament politique qui contient sa pensée et reflète son expérience en tant qu'homme politique à la tête d'un royaume pendant de nombreuses années. Dans ce livre, Richelieu décrit la manière de gouverner un grand Etat. En l'espèce, il s'agirait plutôt d'une description sur la manière de conserver l'Etat.
Mais que faudrait-il faire selon lui pour ne pas « ébranler l'Etat » ? Le changement de système d'acquisition des offices ne serait-il pas justement un moyen pernicieux pouvant le déstabiliser ?
[...] En l'espèce, il s'agirait plutôt d'une description sur la manière de conserver l'Etat. Mais que faudrait-il faire selon lui pour ne pas ébranler l'Etat ? Le changement de système d'acquisition des offices ne serait-il pas justement un moyen pernicieux pouvant le déstabiliser ? Richelieu développe une pensée très conservatrice Il ne faut rien changer à l'ordre établi, à la vénalité et l'hérédité des charges, les enjeux d'une éventuelle modification étant redoutables I. Une pensée conservatrice Richelieu est un homme politique qui s'accommode très bien de la structure de l'administration en sorte qu'il souhaite le maintien de la vénalité des charges et celui de l'hérédité des offices A. [...]
[...] Il va ensuite devenir le principal ministre et rester à cette fonction jusqu'à sa mort malgré une situation difficile. Pendant treize ans il a mené la vie politique en France. Il a dû lutter contre les oppositions de la noblesse et des protestants, conduire des actions militaires à l'étranger Richelieu a écrit un ouvrage Le testament politique qui contient sa pensée et reflète son expérience en tant qu'homme politique à la tête d'un royaume pendant de nombreuses années. Dans ce livre, Richelieu décrit la manière de gouverner un grand Etat. [...]
[...] Le recul des privilégiés Richelieu souhaite le maintien de la vénalité et de l'hérédité des offices et explique ses motivations. Dans l'hypothèse où l'hérédité des charges serait abolie, cet homme politique y voit un avantage la modération mais qui ne suffit pas à combler les inconvénients majeurs elle rendrait les parties casuelles infructueuses on introduirait un sale commerce qui donnerait lieu à beaucoup de gens de peu de mérite de partager secrètement les grâces que les rois penseraient faire aux officiers». [...]
[...] Ne voudrait-il pas en devenir le chef ? Mais paradoxalement n'est-il pas favorable au roi ? Certainement mais favorable sûrement à un monarque absent, parti en guerre Il serait plus probable qu'ils les connaissaient ces inconvénients mais qu'il voulait maîtriser les fonctionnaires pour alléger leur prépondérance et augmenter la sienne. Richelieu affirme que c'est le meilleur des systèmes par rapport à ceux qui existent dans la mesure où il reconnaît certaines défaillances mais il préfère garder tel quel le système plutôt que de le modifier en partie. [...]
[...] C'est peut- être en cela que Richelieu voit en ce système, un bon fonctionnement. Mais il est peu probable que ce soit le coût de l'office qui lui fait penser cela. En effet, dès 1604, ce dernier obstacle du prix de la finance va être anéanti par Charles Paulet va trouver une solution ; il imagine le paiement de l'office par l'annualité. Dès lors, un arrêt du conseil prévoit la création d'une taxe annuelle dont le nom est la paulette. [...]
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