Le dimanche 24 août 1572, le jour s'est levé sur des scènes de tuerie. Hommes, femmes, enfants et vieillards protestants : nul n'est épargné. La violence déchainée par les catholiques à l'encontre des protestants prend une très forte ampleur. Des nourrissons sont jetés dans la Seine, des vieillards sont égorgés, des femmes percées de coups et laissées pour mortes.
6 jours auparavant à lieu le mariage entre Marguerite de Valois, la sœur de Charles IX, et son cousin, Henri, jeune roi de Navarre et espoir des protestants. Ce mariage permet d'ajouter un pion à la paix recherchée depuis la promulgation de l'Edit de Saint-Germain signé le 8 août 1570 qui met fin à trois guerres civiles meurtrières en accordant aux protestants une liberté limitée de culte dans le royaume.
Cela laisse apparaitre un contraste brutal entre ces réjouissances et la furie sanglante déclenchée quelques jours plus tard. Là est bien l'énigme principale de la saint Barthélémy. Comment expliquer ce basculement ?
[...] Celui-ci a scellé l'anéantissement définitif de l'espoir nourri par les réformés de convertir tout le royaume à leur foi. Peu importe les motivations qui ont précédé à ce massacre, la religion réformée est fortement touchée, les découragements sont nombreux et suivis par de nombreuses abjurations. Les protestants étaient deux millions en 1560. À la fin des guerres de religion, leurs effectifs sont réduits à un million. Une question vient alors à l'esprit : peut-on envisager une résurrection de cette religion ou doit-on arriver au constat définitif que la France de l'après Saint-Barthélemy ne sera pas protestante ? [...]
[...] L1-2 : le parti des huguenots s'organisait à l'occasion de la blessure de l'amiral En effet, le jour précédent ce conseil, l'amiral de Coligny est victime d'un attentat contre sa personne. Revenant du Louvre à son logis, rue Béthisy, Coligny fut blessé à la main droite et au bras gauche par un coup d'arquebuse tiré à une fenêtre. Qu'il n'ait pas été blessé s'explique par le fait qu'au moment crucial il s'est baissé pour rajuster sa chaussure. On admet en général que le tireur était Charles Louviers seigneur de Maurevert (l'homme qui a tué Mouy en 1569 après avoir vainement tenté, selon la rumeur, d'assassiner l'amiral lui-même. [...]
[...] III-1 : Les sources en présence Dans les deux premières parties, je me suis borné à traiter le texte dans son ensemble et à faire ressortir les idées majeures qu'il essaye de faire passer. Ce texte réduit le mystère en un affrontement psychologique entre Charles IX et Catherine de Médicis et à la sous-estimation des enjeux religieux et politiques. Au roi reviendrait le désir de concorde (bonne entente générale entre les individus) et de paix, et à sa mère reviendraient les initiatives perfides servant ses intérêts personnels. [...]
[...] En effet dans le passage manquant à la ligne 25 le cardinal de Retz serait intervenu en faveur des huguenots récusant l'assassinat de Coligny. En écrivant ce discours, il se disculpe lui-même et accuse par la même occasion Charles IX et Catherine de Médicis. Retz se cantonne dans un rôle innocent, honorable et magnanime. Mais le fait qu'il ait rejeté une politique antihuguenote approuvée par Nevers Tavanne et Birague n'est pas plausible. C'était bien Retz et Anjou, les principaux extrémistes du camp catholique en l'absence du cardinal de Lorraine. [...]
[...] L'Espagne et les Guises auraient vu Charles IX comme un roi tyrannique et en même temps trop favorable aux hérétiques. Il disculpe ainsi totalement le roi et la reine mère, qu'il dépeint comme entrainés malgré eux dans la tragédie et contraints de s'adapter à la situation. Cependant, cette thèse serait infirmée par les archives de Simancas pour l'Espagne et sur le fait que l'auteur a basé sa thèse sur l'Espagne sans avoir lu les archives espagnoles, faute de compétence linguistique. [...]
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