Dans son ouvrage sur la société de cour, Norbert Elias met en avant le fonctionnement du pouvoir du roi et sa préservation comme reliés à la cour et à son organisation.
Si le parallèle avec les gouvernements de la Ve République peut être intéressant à étudier, tant la sauvegarde du pouvoir semble reposer sur les mêmes mécanismes, il n'en reste pas moins que l'intérêt principal de ce texte est d'étudier les relations entre la cour et le roi. L'exemple de Louis XIV est ainsi particulièrement frappant, puisqu'il marque l'apogée du fonctionnement du système : entre lever du roi, bals et théâtre, mais aussi à travers les manoeuvres politiques ou les guerres en Europe, la cour s'articule autour de la vie du roi et de ses intérêts.
Le roi sait aussi jouer du fonctionnement de la cour pour renforcer son pouvoir, ce qui peut nous amener à nous poser la question de la relation qui unit le roi et sa cour.
[...] Le roi dans la configuration de la Cour, à partir de Norbert Elias La société de Cour Dans son ouvrage sur la société de Cour, Norbert Elias met en avant le fonctionnement du pouvoir du roi et sa préservation comme reliés à la Cour et à son organisation. Si le parallèle avec les gouvernements de la Vème République peut être intéressant à étudier, tant la sauvegarde du pouvoir semble reposer sur les mêmes mécanismes, il n'en reste pas moins que l'intérêt principal de ce texte est d'étudier les relations entre la Cour et le roi. [...]
[...] Un homme de pouvoir Le roi est donc un personnage central, puisque dans le fonctionnement de la monarchie, le roi possède tous les pouvoirs. Il est ainsi l'homme le plus puissant du royaume: il rend les décisions de justice, décide des lois et les fait exécuter. Le roi est donc l'Etat, et vice versa. Toutes les fonctions qu'il incarne font de lui la puissance du pays, il représente l'Etat régalien, jusque dans ses fonctions de roi thaumaturge. Sa puissance est donc complète, puisqu'il possède aussi le monopole de la violence, au sens wéberien du terme. [...]
[...] Le roi, le premier membre de la Cour Le roi est le premier des nobles, il se doit donc d'avoir tous les atours de la noblesse. Il est ainsi reconnu comme un membre de la Cour, ce qui est essentiel: Il faut absolument que les nobles reconnaissent le roi comme l'un des leurs, ce qui permet ensuite au roi d'être reconnu comme supérieur. Le mécanisme qui place le roi en haut de la hiérarchie est donc forcément mis en place par une reconnaissance du groupe de pairs, et son pouvoir s'appuie sur cette reconnaissance. [...]
[...] Au final, le roi est donc au coeur des des attentions, et le jeu de Cour s'articule autour de sa personne. Cependant, il ne faut pas oublier que le pouvoir du roi repose aussi sur ce jeu de Cour, et que sans Cour, le roi voit sa puissance diminuer. II. Le roi a une existence limitée sans la Cour Le roi a connaissance de son pouvoir limité sans l'admiration que lui voue la Cour. Il se considère donc comme un membre de la Cour, et il joue des désirs des Courtisans. [...]
[...] Tout le jeu de Cour repose sur l'envie d'obtenir les faveurs du roi, et de faire ainsi partie de sa Cour rapprochée. Adresser ses respects au roi est donc primordial, cela représente une chance d'être reconnu par lui. Ainsi, du lever au coucher du roi, entrer dans les bonnes grâces du roi représente l'essentiel du travail du noble à la Cour. Que ce soit dans des tâches exécutées sur son ordre ou bien avec des révérences, le noble recherche l'approbation du roi. [...]
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