La naissance du monde moderne, 1780-1914, C.A. Bayly, nouvel ordre mondial, crise économique
Dans ce chapitre, l'auteur tente de montrer les particularités du nouvel ordre mondial installé après 1815, année où la France perd tous ses territoires conquis. La période qui suit est une période de nouvelles tensions, crises politiques, économiques mais aussi idéologiques. Le nouvel ordre, dominé notamment par la Grande Bretagne mais sans être hégémonique fait ses vainqueurs et ses
perdants (en Asie par exemple avec le commerce forcé de l'opium imposé à la Chine) forçant aussi les États à se renforcer bien que ce processus fut imparfait et lent. Mais ce nouvel ordre montre aussi que le monde est interconnecté, par ses échanges, mais aussi par ses crises.
[...] La Grande Bretagne, elle, se tourne alors vers d'autres fournisseurs de coton ce qui permit de dynamiser de nouvelles routes d'échanges avec l'Égypte, l'Inde, le MoyenOrient, l'Anatolie qui s'enrichirent de fait. Cependant, le redémarrage de la production de coton en Amérique fit entrer le monde dans la récession entre 1870 et 1890 pour lequel le prix chuta et fit entrer en crise l'Égypte et l'Inde. La Russie dépendait également du coton américain et se tourna alors vers l'Asie centrale pour de nouvelles cultures de coton mais par la force. Ainsi, la guerre de Sécession, la révolte Taiping et la révolution de 1848 avait toutes trois une dimension planétaire. Pour conclure. [...]
[...] Que dire de la Grande Bretagne ? Après 1820, la croissance des emplois industriels et l'émigration absorbèrent le mouvement révolutionnaire. Les révolutionnaires chartistes ne remettaient pas en question la richesse et la propriété privée pourvu qu'elles soient utilisées avec raison. C'est dans l'Empire en revanche que les agitations se montrent : à partir de 1840, des tensions naissent entre planteurs et esclaves émancipés dans les Caraïbes, Jamaïque, Canada, Australie, Afrique du Sud, Irlande (mouvement entravé par la famine). Un exemple de crise aux répercussions planétaires : la guerre de Sécession. [...]
[...] Les grandes puissances intimidèrent l'empire ottoman à faire de même en 1838. La Chine était aussi perdante : les guerres de l'opium devaient forcer ce pays à s'ouvrir à cette culture, ce qui correspondait à 20% du total des revenus de l'Inde. Le marché mondialisé devenait une perte pour les artisans également. Le foyer central de développement s'était en effet tourné vers l'exportation de denrées commercialisables, et il fallait intégrer ces échanges pour faire un minimum de profit. Le petit artisan ne pouvait défier cette concurrence. [...]
[...] La guerre restait le moyen de faire face aux dissidents intérieurs. C'est par ce moyen que cavaliers et chasseurs, en 1819, se chargèrent des militants ouvriers britanniques lors du massacre de Peterloo. Pour restaurer l'absolutisme, la France intervint en Espagne en 1823 pour rétablir Ferdinand VII sur le trône, premier succès pour la Restauration. L'armée était utilisée également aux frontières pour éviter toute contamination de tentative d'influence révolutionnaire venant de l'extérieur mais aussi pour pacifier ces zones (les colonies soldat en Ukraine et en Asie par Alexandre Ier). [...]
[...] Dès 1815, sa marine double celle de la France en nombre. Après ses succès navals contre la France impériale, l'Angleterre gagna des positions stratégiques. Jouant en tant qu'arbitre de l'Europe, elle restitua des possessions pour équilibrer les puissances tout en s'assurant du contrôle de points stratégiques dont les points d'entrée de la Méditerranée (Gibraltar) ou le détroit de Malacca. La Mer Baltique était sous l'emprise de la flotte russe cependant. La Compagnie des Indes permettait un contrôle des clients arabes et chinois ainsi que l'établissement de positions fortifiées s'ancrant sur le territoire (Singapour Le Cap ,1806). [...]
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