Le texte qui nous est donc présenté ici est une allocution prononcée en octobre 1565. Cela fait donc deux ans (1563) que le grand Concile de Trente s'est clos. Il s'était ouvert en 1545 dans le but tant attendu par les chrétiens du monde entier de réformer en profondeur l'Eglise catholique. L'ouverture de ce concile fut d'autant plus accélérée par l'apparition du protestantisme en Europe. Ce concile se tint en trois grandes périodes entre 1545 et 1563 (1545-1549, mai 1551-avril 1552 et 1559-1565) qui furent entrecoupées par les guerres incessantes qui régnaient alors en Europe en particulier entre le roi de France (François Ier puis Henri II) et le saint empereur romain germanique (surtout Charles Quint).
Le discours qui nous est présenté ici fut donc prononcé par Charles Borromée. Né en 1538 d'une noble famille milanaise, il est le neveu du futur Pape Pie IV. Fait cardinal à 22 ans il participe au concile de Trente. Devenu archevêque de Milan en 1565, date de notre document, il s'attacha dans son diocèse à une stricte application des reformes tridentines (du concile de Trente) : fondation de séminaires, restauration d'églises, répression des abus et tenue régulière de synodes et conciles provinciaux (comme notre document). Il resta archevêque jusqu'à sa mort en 1584 et il fut canonisé en 1610.
[...] En effet par la condamnation des anciennes mauvaises pratiques et la forte valorisation des réformes conciliaires auxquelles il attache , nous l'avons vu, une place importante, Borromée nous donne vraiment l'image de ce que doit être un religieux après le grand concile réformateur de Trente Pour finir nous pouvons il est vrai soutenir Borromée dans son affirmation de l'importance des reformes du concile de Trente. En effet les réformes instituées par ce concile vont façonner la vie de l'Eglise catholique pendant quasiment quatre siècles, jusqu'en 1962 plus précisément avec les nouvelles réformes du concile de Vatican II. Bibliographie -M. MOURRE, Dictionnaire encyclopédique d'histoire -N. [...]
[...] Cela se confirme par le fait qu'il fut canonisé en 1610 soit à peine 26 après sa mort alors que normalement la durée moyenne est d'au moins 50 ans. On peut tout d'abord voir qu'il cite assez régulièrement le nom de Dieu -L1,6,21,24, etc . On constate aussi qu'il le place au premier rang des décisions 21 : d'abord a Dieu ,L22 et 23 On constate aussi assez rapidement qu'il fait des louanges du concile et de tous les participants -L2 : St Concile -L2 et 3 : insigne piété de Sa Sainteté Pie IV (mais cela est explicatif aussi par le fait que c'est l'oncle de Borromée et qu'il lui a fait avoir son poste de cardinal a Milan) 3 : vertu des pères L10 et 45 Vénérables pères On distingue également sa piété par le fait que pour appuyer son argumentation il utilise plusieurs versets de différentes parties de la Bible -L14-20 : extrait d'Ezéchiel qui souligne le rôle de soutien de l'Eglise -L33-34 : extrait d'Ezéchiel également qui souligne cette foi l'importance d'une vraie foi sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu L50-52 : extrait de Luc. [...]
[...] On constate en effet qu'après ce discours et tout au long de sa vie il fera tout pour limiter ces abus Enfin Borromée met en avant l'idée d'unité en parlant L8 d'une République Chrétienne preuve encore de sa volonté de paix. Charles Borromée allait vraiment être le servant de la Reforme Catholique en Italie au même titre que Thomas de Villeneuve en Espagne, Barthélemy des martyrs au Portugal ou François de Sales en France. En conclusion nous avons donc tout d'abord étudié comment Charles Borromée nous présentait implicitement et par là condamnait la situation de difficultés que connaissait l'Eglise catholique avant le concile de Trente. [...]
[...] La réforme catholique d'après Saint-Charles-Borromée PROBLEMATIQUE En quoi par ce discours, Charles Borromée nous présente le modèle exemplaire que doit prendre la vie d'un religieux après le concile de Trente ? Plan Une Eglise en difficulté Une Eglise déviante La naissance des premières controverses Les réformes du Concile de Trente Des réformes morales et disciplinaires Des réformes politiques et judiciaires Borromée, un homme de la Réforme Catholique Une ferme volonté d'obéissance aux décisions du Concile de Trente Un homme pieux à la volonté pacificatrice Le texte qui nous est donc présenté ici est une allocution prononcée en octobre 1565. [...]
[...] LEMAITRE, M.-Th. QUINSON, V.SCOT, Dictionnaire culturel du christianisme, Cerf -Nathan . MINNERATH, Histoire des Conciles, QSJ . BERNHARD, L'époque de la Réforme et du concile de Trente, Paris, Cujas -P. SARPI, Histoire du concile de Trente, Paris, H. [...]
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