Bordeaux, François de La Rochefoucauld, Arthur Young, port commercial, Chambre de commerce, Aquitaine, ville de pierre blanche, colonies
A l'aube du XVIIIe siècle, Bordeaux devient le siège d'institutions dont le ressort dépasse les limites de la cité pour étendre son influence sur la province avoisinante. Elle possède alors un gouvernement militaire, un parlement, une intendance et une université. Deux organismes vont s'ajouter à ceux ci, d'abord la Chambre de commerce créée en 1705, puis, l'Académie Royale des sciences, belles-lettres et arts fondée en 1712, qui seront à l'origine du réveil économique et intellectuel de la ville, en faisant d'elle une capitale provinciale. Bordeaux deviendra alors, un centre d'une intense activité politique, économique, religieuse et intellectuelle.
[...] de La Rochefoucauld voit la foire comme le moment le plus brillant ligne1 du document 2. Alors qu'il semble qu'aux XVIe et XVIIe siècles les foires n'aient tenu qu'une place restreinte dans les échanges, le XVIIIe siècle a donné à cette institution médiévale une autre place. C'est le commerce colonial qui a permis la nouvelle expansion des foires, car à Bordeaux se croisent les circuits régionaux ou nationaux et les circuits internationaux. C'est par le biais de cette structure que le marchand entre en relation avec le négociant. [...]
[...] Quant au sujet des importations, La Rochefoucauld, n'est pas très loquace. Or, il ne faut pas minorer l'importance du cacao, du coton, des piastres ou de l'indigo. Après la guerre d'Amérique, Bordeaux se classe au premier rang des ports importateurs de produits coloniaux : en 1785, le port reçoit des colonies pour plus de 68 millions de livres tournois de marchandises, distançant de loin Nantes, qui importe pour près de 40 millions, Rouen et Le Havre (30 millions), et Marseille (près de 30 millions). [...]
[...] Il s'agit en effet, du second Château Trompette, dont la construction a débuté en 1664 et s'est achevé en 1675. C'est Colbert qui a chargé le chevalier de Clerville de cette reconstruction. Son Projet consiste à doubler la forteresse en direction du nord, à compléter l'ensemble pour en faire une citadelle rectangulaire à six bastions et deux demi-lunes. Ces bastions mal fondés entraînent des effondrements conséquents en cours de chantier côté fleuve. En 1680, Vauban attire l'attention sur les faiblesses de l'ouvrage pour la défense du fleuve et du port de Bordeaux. [...]
[...] La prospérité du commerce se traduit également par un mode de vie spécifique, ce que l'on va développer dans la partie suivante. Entre aisance et médiocrité : aspects de la vie quotidienne : Intéressons-nous aux goûts des élites qui sont indissociables de la notion de luxe, qui a suscité l'intérêt de nos voyageurs. Ces derniers dénoncent l'étalage des richesses caractérisant les élites bordelaises. F. de La Rochefoucauld de passage à Bordeaux en 1783 constate que le luxe est énorme en tout. [...]
[...] Au XVIIe siècle, une part importante de la population réside dans les faubourgs, mal reliés au centre de la cité. Plus spécifiquement, La population du faubourg des Chartrons se consacrait aux activités du port, avec ses chais et ses entrepôts pour les denrées coloniales. Tandis que le faubourg Saint-Serein constituait une agglomération en pleine croissance, abritant autour de la collégiale, une forte population cléricale, mais aussi des artisans, charpentiers de pipes et de barriques, menuisiers, carreleurs, tailleurs de pierre, des bourgeois et des parlementaires qui contribuaient à l'urbanisation du faubourg et laissaient prévoir son incorporation prochaine de la cité. [...]
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