Jusqu'au 14°siècle, magie et sorcellerie ne se détachent pas des pratiques populaires quotidiennes. Considérée comme curative et non démoniaque, la magie ne constitue pas une hérésie. Dès le 15° siècle, en revanche, sorciers et sorcières jusque-là simples jeteurs de sort, apparaissent comme des suppôts de Satan. Accusés de pactiser avec le diable, ils deviennent des hérétiques passibles du feu, à qui l'on impute tous les maux de l'époque.
Ainsi, c'est le tribunal du Saint Office de l'Inquisition, créé par le Pape sous le règne des rois catholiques, qui va se charger de poursuivre, de juger et de punir les délinquants en matière de foi. Dès lors, les procès de sorcellerie devinrent courants, les premiers ayant eu lieu à Tolède en 1513.
Ce texte est la sentence prononcée suite à un procès de sorcellerie traité par l'inquisition de Tolède en 1536 qui met en accusation Francisca Diaz. Il est extrait des archives historiques nationales de Tolède.
[...] Ordres religieux, clergé séculier, familiers de l'inquisition, notables de la ville, troupes en garnison, se faisaient un honneur d'escorter la bannière du Saint-Office. Les condamnés étaient rangés par hiérarchie des crimes et des châtiments. Ils portèrent une sorte de chasuble (sambenito) de couleur jaune symbole de la trahison dont les motifs changeaient selon leur sentence. LES ETAPES : Après l'arrivée des différents acteurs sur l'estrade de l'autodafé, un clerc prononce le sermon de foi puis les différentes autorités présentes prêtent serment. Les accusés sont appelés un par un, dans l'ordre de graviter des crimes (du grave où + grave). [...]
[...] La personne excommuniée peut réintégrer l'Église, à condition qu'elle aille jusqu'au bout de sa pénitence. Protectrice et défenseur d'hérétiques : a conseillé à quelqu'un de ne pas venir témoigner auprès du saint Office Sentence Il est mentionné au dernier paragraphe que Franscica confessa n'avoir pas l'intention de croire au diable, ni a ses œuvres et demande d'user avec elle de miséricorde en lui imposant la pénitence pour ses fautes. Si le coupable avouait, son juge perdait le droit de la condamner juridiquement, il ne pouvait lui donner qu'une pénitence pour l'essentiel une pénitence spirituelle, doublée de l'obligation d'effectuer une aumône. [...]
[...] La réalisation d'un auto da fé doit être proposé par le tribunal au conseil de l'inquisition. Ainsi, dans la pratique, le tribunal concluait en hâte des dizaines de procès ou bien en retardait d'autres pour disposer du plus grand nombre possible de pénitents de façon à rendre plus brillant le rite. Ainsi, l'annonce publique de la cérémonie occupe une place importante parce que c'est le moment où la population se mobilise, où les liens entre fonctionnaires et familiers se renforcent et où la solidarité entre les différents organes du pouvoir se réaffirme. [...]
[...] Ainsi, elle est allée voir comme nous le dit le texte aux lignes 10 et 11 une personne qu'elle prenait pour sorcière et la pria d'accomplir quelque sorcellerie pour qu'un homme qu'elle aimait beaucoup et dont elle avait un fils se mariât avec elle Il existe deux vocables en Espagnol pour rendre compte de la sorcellerie : la brujeria et la hechiceria que l'on traduit par sorcellerie et magie. - La bruja : forme la plus terrible de la sorcellerie avec la célébration du chabbat. Elle voue son art uniquement au mal devant l'instrument de Satan. - La hechicieria : pactise temporairement avec les forces infernales pour obtenir une faveur ponctuelle, ne cherchant qu'à gagner de l'argent grâce à ses prétendus pouvoirs dons qu'elle exerce pour soigner, envouter ou désenvouter, forcer l'inclinaison amoureuse par l'élaboration de philtre ou de poudre. [...]
[...] - Vicaire : homme d'Église pour juger des faits théologiques - Juge ordinaire : juge du roi - Procureur : Il a en charge l'instruction du procès. Il réunit les preuves, interroge les parties et les témoins, recueille les aveux. Il juge de l'opportunité des poursuites et rédige l'acte d'accusation. La publication Comme tous les rites, l'auto da fé tire son nom des séquences des phrases qui le composent. Les places, les postures, les gestes et les paroles sont fixés à l'avance dans toute leur complexité. [...]
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