Contexte : En général : Nous sommes en période de paix, intérieure et extérieure. La paix intérieure découle de l'Edit de Nantes signé dans le plus grand secret, et la paix extérieure découle du traité de Verdun encore en négociation. Le roi veut donner à son édit toutes les chances de passer, il veut pour cela éviter de froisser Philipe II, roi d'Espagne et défenseur du catholicisme. L'édit va rester secret jusqu'à la paix de Verdun. Ensuite, Il faut régler le problème du Pape, Henri IV voulant éviter de le froisser pour pouvoir obtenir l'annulation de son mariage avec Marguerite de Valois (...)
[...] Il ne reçoit pas le parlement en grande cérémonie, mais en gouvernant tenant conseil à ses adjoints. Henri IV cherche à marquer une rupture - continuation avec ses prédécesseurs "non comme mes prédécesseurs". Il veut marquer une continuité tout en montrant que la dynastie n'est plus la même et que l'on doit le distinguer de ses ancêtres royaux. Il parle de son épée rappelant ainsi la symbolique du sacre : lors du sacre de la puissance militaire et judiciaire du roi qu'il prend de la main gauche lors de la cérémonie pour montrer qu'il ne compte pas s'en servir quotidiennement puis qu'il lève pour montrer que s'il le faut, il s'en servira, il l'embrasse pour lui jurer allégeance et la fait bénir pour montrer qu'il est le défenseur de la religion. [...]
[...] Il rappelle que son édit est pacifique, ceux qui le refusent veulent la guerre, il peut la faire, mais ne la fera pas. Si les parlementaires la veulent, ils n'ont qu'à y aller eux même. Henri se moque d'eux au passage. Il rappelle que de toute façon, il peut faire un lit de justice, bien que cela l'ennuie profondément. Il rappelle qu'il a été soldat, et qu'il est prés à se battre si l'on s'attaque à lui, évoquant ainsi les multiples complots qui fleurissent contre lui. [...]
[...] Puis il annonce qu'il vient pour parler franchement. Il va droit au but rappelant ainsi qu'il sait être homme d'action, ne s'encombrant pas de détail (Henri est un ancien guerrier.) Il clarifie l'objet de la réunion, il n'y a aucune ambiguïté, il est là pour leur faire la leçon sur l'édit. Il justifie la création de l'édit, fait selon lui pour le bien de la paix paix qu'il rappelle avoir faite à l'extérieur avec l'Espagne. L'édit doit faire la paix à l'intérieur, et tout ceux qui s'y opposeront voudront la guerre. [...]
[...] Le roi s'adresse au parlement. Le texte a été publié dans le journal pour le règne d'Henri IV écrit par Pierre de L'Estoile, auteur écrivant pour lui-même, mémorialiste très au fait des actions de l'Etat car chancelier donc bien informé. Son journal n'est pas initialement destiné à la publication, il le sera quand même en 1621, devenant ainsi la source privilégiée d'informations sur l'époque. De l'Estoile recopie dans son texte un discours imprimé, pratique peu courante à la fin du XVIème, c'est donc que le roi a voulu médiatiser son discours, c'est donc de la propagande, Henri IV étant un des premiers roi à en user. [...]
[...] Le roi peut s'il le veut faire un lit de justice il s'agit de se présenter au parlement et par sa simple présence devenir le parlement, il pourrait ainsi faire passer son édit en force. Mais il s'y refuse pour éviter des conflits ultérieurs, la ligue est toujours très présente dans le pays et fait campagne contre lui. Ce processus nécessaire d'enregistrement par le parlement marque la limite du pouvoir royal. Il parle en roi renvoie à la personnalité d'Henri IV, passionné et amateur d'art et de poésie, cela marque d'autant plus sa condition de puissant du royaume. [...]
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