Commentaire d'un poème anonyme espagnol datant de 1585 rédigé sous la forme d'une dissertation sur l'Espagne de Philippe II. De nombreux sujets parallèles seront abordés comme la géopolitique européenne du XVIe siècle (conflits entre la France et l'Espagne dans les "guerres d'Italie", montée en puissance de l'Angleterre qui détruisit l'"Invincible Armada" espagnole,...), le commerce en outre-atlantique, ainsi que les différentes guerres de religion (bataille de Lépante, massacre de la Saint-Barthélemy, création des Provinces-Unies,...).
[...] Cette bataille se déroula durant le règne de Charles Quint mais elle symbolisa la puissance des courageux soldats (v.63) impériaux et de leur monarque espagnol. Sous le règne de Philippe II, il y eut également une grande victoire du monarque espagnol contre les Français, qui se déroula à Saint-Quentin, en 1557, où le roi espagnol, très pieux, préféra passer son temps à prier plutôt que d'assister à la bataille. Cette bataille de Saint-Quentin précéda les traités de Cateau-Cambrésis de 1559 qui furent avantageux pour l'Espagne (v.67-68) mais qui ne remirent pas en cause la puissance française. [...]
[...] Aucun pays ne peut être égalé A l'Espagne pour les richesses Et on ne croit pas en histoire Qu'il y en ait eu de tant dans le passé. Car si l'on regarde vers le midi, On voit que nous n'avons pas oublié Les royaumes si étendus Des Ethiopiens brûlés de soleil, Offrant grandes quantités d'or fin. En cheminant vers l'Orient, Les nôtres ont trouvé mille provinces En Perse et dans les Indes Que d'excellents capitaines Que le Portugal a enfantés Ont colonisées et conquises Quand on laisse l'Inde à main gauche On trouve de l'autre côté Mille îlots aux riches épices, Cannelle et girofle apprécié, Calicut, et Taprobane, Les Philippines à l'extrémité, Que le roi a ainsi nommées, Parce qu'il en fut le colonisateur. [...]
[...] Ce n'est qu'à partir de 1580, sous le règne de Philippe II, que tous les royaumes d'Espagne obéissent à son commandement à un souverain unique. Parmi ces royaumes d'Espagne le royaume de Castille se distinguait des autres car il était de loin le plus peuplé et le plus riche. Philippe II y avait d'ailleurs fixé sa capitale, à Madrid, dès 1561, au centre du plateau castillan. De plus, la Castille disposait de revenus économiques réguliers, contrairement aux autres régions de l'empire de Philippe II. [...]
[...] Une grande expédition militaire en Méditerranée fut organisée en 1571 contre les Turcs. Elle était constituée d'une flotte commune rassemblée sous l'égide de la Sainte Ligue composée de plusieurs états catholiques dont les plus importants étaient la Papauté et de l'Espagne chrétienne de Philippe II qui souhaitaient défendre la foi catholique, et la république de Venise qui elle, avait accepté de participé à l'alliance pour des raisons économiques puisque la présence des Turcs en Méditerranée menaçaient sérieusement ses intérêts commerciaux. [...]
[...] Tous les non catholiques devaient se convertir afin d'échapper à l'Inquisition qui persécutait et brûlait tous les hérétiques, c'est-à-dire les protestants et surtout les juifs qui étaient nombreux en Espagne. Concernant les musulmans d'Espagne, la plupart préféré s'exiler vers l'Afrique du nord. Philippe II ne tolérait aucune autre religion que le catholicisme. Il préférait prier plutôt que d'assister aux batailles, comme ce fut le cas à la bataille de Saint-Quentin, après laquelle il décida de faire édifier l'Escurial qui était un grand palais servant à la fois de résidence, de monastère et de nécropole royale. [...]
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