Venise ambassade Commynes
Latin, italien, allemand, néerlandais, anglais, français ou russe, les Mémoires de Philippes de Commynes, depuis leur première publication en 1524 ont été traduites en de très nombreuses langues et reproduites maintes et maintes fois.
On ne compte ainsi pas moins de 120 éditions rien qu'entre 1540 et 1643. Ce texte essentiel passionne et intrigue les contemporains du mémorialiste mais alors aussi les hommes des siècles suivant jusqu'à aujourd'hui encore... Aucun auteur n'a connu une pareille gloire,
Philippe de Commynes naît en 1445 en Flandres, d'une famille noble. A 19 ans il entre au service de du fils de Philippe le Bon, futur duc de bourgogne, dit Charles le Téméraire. Le jeune homme reste à sa cour durant plusieurs années, mais en 1472, il le quitte pour rejoindre le roi de France, Louis XI qui l'adopte très rapidement à sa cour. Fasciné par le monde Italien, qu'il découvre pour la première fois à la bataille de Montlhéry en 1465 dans la troupe de Jean de Calabre, puis à la cour de Louis XI à travers les ambassadeurs transalpins, Il part une première fois à Florence en 1478 pour nouer des liens avec la famille de Médicis et devient ainsi un acteur privilégié du dialogue franco italien, chargé des « alle cose de italia spetialmente »
En 1493 Commynes épouse Hélène de Chambres ce qui lui vaut la seigneurerie d'Argenton. Tout au long du règne de Louis XI il sera un de ses plus proches confidents et homme d'honneur, mais, sous Charles VIII, il se détache de la royauté et est rapidement exilé en mars 1488, puis enfermé à Londres puis à Paris. Toutefois, pendant les guerres D4italies qui reprennent, il recouvre son rôle auprès du roi, grâce à son expérience et sa diplomatie devenue légendaire.
[...] Evidement en attende de meilleure terre en Grèce qu'il va également récupérer sur l'Empire Ottoman. Toutefois les vénitiens, dit Commynes lignes 15 « n'avaient à ce commencement nulle crainte de nous, et ne s'en faisait que rire » En effet, à l'exception de Ferrante 1er de Naples, le premier concerné, les italiens accueillent avec scepticisme l'expédition: Le royaume français n'a pas d'argent, La saison n'est pas bonne, Et un roi ne peut s'éloigner ainsi de son royaume pour aller guerroiller Devant une expédition difficile, très peu s'inquiètent donc de l'armée Française, et les Vénitiens refusent l'offre française. [...]
[...] Il continu donc son expédition sans mal. Toutefois, Ligne 18-19 « quand ils virent et le duc de Milan aussi, que le roi avait les places des Florentins entre les mains et especial pise, ils commencèrent à avoir peur. » En effet, rapidement l'armée française vainc les armées napolitaines à Rapallo le 5 septembre et face à la menace, Pierre de Médicis rencontre Charles VIII le 30 Octobre 1494, et signe avec lui un accord : il se voit remettre un prêt de 200 mille ducats, et toute une série de places fortes dont Pise et Livourne ou Saranza A Pise le roi français est reçu en triomphateur, une statue équestre est dressée à son honneur, le roi y laisse donc une garnison avant de partir pour Florence qu'il atteint le 17 novembre. [...]
[...] Afin de ne pas perdre de temps, il nomme Commynes ambassadeur pour partir à Venise, et là commence le récit. Sa place d'ambassadeur lui permet alors d'être au cœur des débats et des complots, et dès lors on peut se demander comment, derrière un apparent récit de l'histoire, Commynes nous dévoile les pratiques dangereuses de la diplomatie vénitienne, oscillant entre tromperie, mensonge, achat et alliances. Si le danger français approche, ce que nous verrons dans un premier temps, l'ambassade de Venise cache une alliance dangereuse pour la France, (II ème point), dévoilant ainsi des pratiques politiques nouvelles, que Commynes en ambassadeur informé, tentera de maitriser. [...]
[...] Il sait donc nouer des contacts et les utiliser, avec des yeux et des oreillers partout il a pu ainsi déceler facilement le complot. La maitrise du jeu Que ce soit mensonge ou vérité, nous n'avons jamais retrouvé de lettres qui prévenait le Duc l'Orléans, Commynes montre dans ses mémoires la maitrise de la diplomatie et des us de son temps : En effet, la ligue de Venise étant constituée et apparemment assez forte pour vaincre la France Commynes, en bon serviteur, s'inquiète pour son roi et prétend alors l'avoir informé. [...]
[...] Dangereuse Venise, la manipulation politique Mise en place du Jeu Ligne 24 on lit « Et pour ces doutes, ces deux roys envoyèrent grosses ambassades à Venise » Les débuts de l'ère moderne voient en effet se constituer quelques uns des rouages essentiels de la politique internationale. Les relations entre les puissances deviennent de plus en plus régulières et aux envoyés extraordinaires se substituent des missions diplomatiques plus stables à travers des ambassadeurs permanant. Dans cette évolution l'Italie et surtout Venise à une place de premier plan. [...]
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