Afrique, identité raciale, famille Rebouças, Hebe Mattos, Esclavage et subjectivité, société brésilienne, discrimination généralisé, racialisation, idéologies discriminantes, Brésil colonial, Brésil, identités collectives
Le XIXe siècle est connu pour son industrialisation en Occident qui débute avec une révolution agricole puisque les rendements agricoles sont accélérés à travers des outils mécaniques ou d'engrais. Et pour cause, le développement de l'exploitation du charbon et la création de la machine à vapeur sont les éléments déclencheur de cette accélération. La sidérurgie viendra poursuivre cet élan de progrès. Le monde médical connait également une accélération importante, notamment avec les études de Louis Pasteur et la création de vaccins.
[...] Plusieurs processus de racialisation sont exposés et ont tous des justifications complexes. Deux principales peuvent être relevées. L'auteure relève d'abord des explications issues de la religion. Ces « explications » sont celles qui apparaissent les premières dans le temps. Initialement, la distinction était faite entre chrétiens et non chrétien. Puisque les non-chrétiens faisaient partie de telle ou telle « race », alors la « stigmatisation » au Portugal était, à ses débuts, contre « les descendants des Juifs, des Maures et des Indigènes ». [...]
[...] La famille Rebouças malgré sa particulière résistance à la marginalisation, partagé une identité raciale collective avec la communauté noire. Cet ouvrage développe des complexité à la fois historiques, philosophiques et psychologiques avec une objectivité de manière générale. Mais si l'on se penche sur la subjectivité de l'auteure elle-même, on peut s'apercevoir de sa position sur certains sujets qu'elle a relater des archives (notamment concernant le lien entre religion et esclavage). Elle a su tout de même garder sa position d'historienne qui servira de support neutre aux éventuels militant contre la discrimination raciale actuelle et/ou passée. [...]
[...] Ce dernier terme signifie « vision du monde à l'aune de ses propres expériences ». En d'autres termes, « Il s'agit de voir les possibilités de construction du soi par rapport à l'expérience ou la mémoire de l'esclavage. ». Comme pour la racialisation, la subjectivité ou la subjectivisation est pensée comme un « processus ». L'auteure a certainement trouvé plus intéressant de se pencher sur la subjectivité et la construction identitaire du fils qui, lui, était « mulâtre » (métis) (dernier paragraphe). [...]
[...] Les particularités brésiliennes quant à la place des Noirs C'est lorsqu'on se penche sur les applications concrètes de ces idéologies discriminantes que l'on remarque les particularités brésiliennes. En effet, en théorie, les idées restent globalement les mêmes. Concrètement, il y a par exemple une réticence au recrutement des colons africains qu'on ne voit pas par exemple dans les « Caraïbes anglaise et française » (paragraphe 7). Cette réticence est matérialisée par une loi en 1830 qui interdit « formellement [leur] embauche ». Une loi dont le père Rebouças souhaite l'abrogation. De même, la pratique illégale de la traite des Africains est plus importante qu'ailleurs. [...]
[...] L'auteure Hebe Mattos se penche particulièrement sur la situation au Brésil à travers l'expérience de la famille Rebouças dans le texte « De père en fils : Afrique, identité raciale et subjectivité dans les archives privées de la famille Rebouças (1838-1898) ». Hebe Mattos est une historienne enseignant au sein de l'Université fédéale de Juiz de Fora et à l'Université fédérale Fluminense. Elle consacre beaucoup de son temps à un travail de mémoire de l'esclavage notamment en faisant partie du Centre international de recherche sur les esclavages et post-esclavages. [...]
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