'La pêche à la morue des Malouins à Terre-neuve' est une description des activités maritimes vues par un intendant. Ce texte est un extrait du '«Mémoire concernant la province de Bretagne,» dressé par ordre du Roi en 1698 par M. de Nointel, intendant de la dite généralité.' Le mémoire est présenté dans un ouvrage intitulé 'La Bretagne de la fin du ХVІІe siècle, d'après le mémoire de Béchameil de Nointel,' publié à Paris en 1976, co-rédigé par Jean Bérenger et Jean Meyer.
Ce mémoire était un rapport qui faisait partie d'une collection des mémoires destinés à l'instruction du duc de Bourgogne, intitulé 'Mémoire des Intendants,' et qui représentait la première description complète du royaume français.
Le rôle de l'intendant est sorti de l'émanation d'un pouvoir centralisateur institué sous le règne de Louis ХІV. Son travail était de représenter le pouvoir royal dans chaque province, en se renseignant sur la vie quotidienne des régions dans leurs aspects économiques et sociaux.
Le roi cherchait à mieux connaître l'espace qu'il gouvernait, de se procurer des ressources financières supplémentaires, et d'accroître la sécurité des côtes.
Dans son mémoire sur la province de Bretagne, Nointel décrit les activités maritimes de Saint Malo au ХVІІe siècle. Plus spécifiquement, il fait un rapport sur la pêche de la morue faite à Terre-neuve par des Malouins et le commerce qu'ils menaient dans les ports méditerranéens.
Nous verrons dans un premier temps comment la pêche de la morue était un véritable essor pour l'industrie commerciale à Saint Malo et que grâce à la morue, les négociants obtenaient une monnaie d'échange pour ces régions méditerranéennes. Or dans une deuxième partie, nous verrons comment une forte rivalité avec des autres puissances maritimes, notamment les Anglais et les Hollandais, va pousser les négociants français à tenter des nouvelles activités maritimes.
[...] Mais il y a quand même une forte différence entre le nombre des vaisseaux entre les deux expéditions. Peut-être que cela se détermine par la durée des expéditions qui sont faites sur place. La possibilité de se loger sur place? Le texte nous informe que le retour de la pêche fait au Chapeau Rouge est dans les mois de Novembre et Décembre (L11) et qu'au cas d'une pêche moins abondante les maîtres des bâtiments ont assuré des habitations et entretenu des relations bénéfiques avec des particuliers qui en font trafic (L9-10). [...]
[...] La pêche à la morue des Malouins à Terre-neuve au 17e pêche à la morue des Malouins à Terre-neuve' est une description des activités maritimes vues par un intendant. Ce texte est un extrait du ‘«Mémoire concernant la province de Bretagne,» dressé par ordre du Roi en 1698 par M. de Nointel, intendant de la dite généralité.' Le mémoire est présenté dans un ouvrage intitulé Bretagne de la fin du ХVІІe siècle, d'après le mémoire de Béchameil de Nointel,' publié à Paris en 1976, co- rédigé par Jean Bérenger et Jean Meyer. [...]
[...] Il explique qu'il y avait deux opérations maritimes différentes. La première partait pour la partie majeure de la côte méridionale, ce qu'on appelait au ХVІІe siècle ‘Chapeau Rouge.' La deuxième opération visait la côte orientale de la péninsule située au nord du l'île, le ‘Petit Nord.' Un climat rude qui nécessite un départ stratégique L'expédition partant pour Chapeau Rouge occupait 15 ou 20 vaisseaux tonneaux et elle partait en février estimant un voyage entre un mois à six semaines (L7-8). [...]
[...] Deux raisons se posent: la première étant l'aspect contingent du métier qui est toujours dépendant de l'abondance de la pesche (L23-24). La deuxième était la rivalité commerciale avec les Anglais. Il va falloir trouver des solutions pour redynamiser l'économie des activités maritimes françaises. Une période de paix qui précipitait la diminution de l'opération maritime à Terre-neuve L'aspect casual (L23) du métier était assez fort pour faire penser aux négociants que à l'avenir et pendant la paix ils ne seront plus capables de mener des opérations maritimes aussi grandioses qu'auparavant. [...]
[...] Ceci peut explique pourquoi le nombre des vaisseaux était beaucoup plus élevé dans l'expédition au Petit Nord. Les échanges commerciaux avec des régions méditerranéennes Les navires ayant fini leur pêche, ils procèdent à la vente de la cargaison. Quant aux vaisseaux du Chapeau Rouge ils vont faire leur décharge à Bordeaux et dans les provinces basques d'Espagne où ils rapportent . de la résine (L11-12). Ceux du Petit Nord rapportent une morue sèche qui n'est propres que pour les côtes d'Espagne, de Province et d'Italie (L17). [...]
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