Passage du sucre au tabac, îles françaises d’Amérique, Jean Baptiste Labat, Compagnie des îles d’Amérique, Richelieu, amérindiens, prix des esclaves
Le document est écrit entre 1706 et 1722, sous le règne de Louis XIV. Les Français, dans les Antilles, sont arrivés tard : ils s'implantent en même temps que les Anglais, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Ils vont prendre ces territoires, sous--peuplés par les Espagnols et s'installent dans les petites Antilles sous l'égide de Compagnies : celle de Saint Christophe, puis la Compagnie des Isles d'Amérique créée par Richelieu en 1635. Ces compagnies ont des monopoles sur les terres où elles s'installent dans toutes les Caraïbes. En 1625, les Français s'emparent de Saint Christophe, puis de la Martinique, la Dominique et la Guadeloupe, puis Saint Barthélémy et Saint Martin (1648) puis la Grenade (1650) et Saint Domingue. Ces terres sont conquises au détriment des Amérindiens qui sont contraints à une cohabitation de plus en plus difficile avec les colons. Les amérindiens insulaires vont d'ailleurs disparaître au cours du XVIIe siècle.
[...] De plus, le prix des esclaves va baisser : au milieu du XVIIe siècle, un engagé coûte moins cher qu'un esclave. Au XVIIIe siècle, on une diminution des prix des esclaves. Même si l'esclave nécessite un investissement important, c'est un investissement permanent. De plus, il y a une prise de conscience d'une mortalité différente entre les engagés et les esclaves qui seraient plus résistants au travail et au climat. Le différentiel de mortalité s'explique à une immunisation de certaines populations africaines à quelques maladies tropicales. La politique de l'offre pratiquée par les Hollandais et les Anglais font baisser les prix. [...]
[...] Au début, il n'y a pas de grandes différences entre les engagés et les esclaves. L'adoption du Code Noir, en 1685, est assez tardive. D'autres mesures, les deux classes sont créées par la couleur de peau Le clivage des consommations Il y a une opposition de consommation entre maîtres et esclaves : les esclaves sont surtout entretenus avec les produits locaux, notamment le manioc, les bananes, les patates, qui sont cuits à l'eau. Les esclaves peuvent pêcher et les salaisons vont partie de la nourriture des esclaves en faibles termes. [...]
[...] À la Guadeloupe, le sucre, c'est des plantations et en Martinique. Il y a une arrivée massive d'esclaves : en Martinique, la population passe de à en 30 ans. Dans les colonies anglaises, il y a déjà esclaves, dont à la Barbade, la plus grande colonie à sucre en 1700. II. La révolution sucrière expliquée par Labat 1. Le déclin du tabac Le tabac, facilement cultivable et aisément vendu en Europe. Le commerce du tabac a cependant été mis sous une situation de monopole en 1674 par l'état. [...]
[...] La fidélité à une politique de peuplement La subversion par les esclaves africains, infiniment plus nombreux est un grave problème : la forme de résistance la plus nombreuse, mais aussi la plus rare est la révolte. La fuite est beaucoup plus courante. Dans les années 1650, certains nègres marrons se sont associés à des indiens, les kalinas. Le contrôle social exercé dans les habitations semble efficace : les esclaves ne forment pas un groupe homogène et ne se sentent pas africains. L'autre conviction de Labat, c'est que les colonies doivent pouvoir donner un marché à la métropole. [...]
[...] Le tabac virginien (la Virginie est colonisée en 1607-1613) est très à la mode en Europe et se vend très cher, d'autant plus que le tabac ne demande ni surface importante ni grosse main d'œuvre et le tabac devient le principal commerce de l'île. Les Amérindiens, après avoir légué leur savoir- faire, sont massacrés. Pour encourager la culture du tabac, Richelieu dédouane de toute taxe le tabac, pour toutes les nationalités. À Saint Christophe, on a vite habitants, même si c'est exagéré : on doit en réalité en avoir Les engagés ou indenture servants, des travailleurs européens sous contrat, pour payer leur voyage, s'engagent à travailler trois ans pour un autre colon. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture