Le livre "Les Cultures du peuple. Rituels, savoirs et résistances au XVIe siècle" est sorti en 1965, en anglais. Il s'agit d'un recueil de huit études séparées dont cinq avaient été publiées dans des revues. À travers la lecture de ce chapitre de Davis dédié aux "huguenotes" il est évident que la Réforme protestante a profondément modifié la condition de la femme au cours des XVIe et XVIIe siècles. Mais on est moins assuré pour définir la nature et la signification de ces changements.
Quelles nouveautés la Réforme a-t-elle apportées dans la vie des femmes ? De quoi s'agit-il exactement ?
[...] Notons une remarque méthodologique qui donne à l'imprimerie toute son importance, les lecteurs ne forment pas le seul public du livre à l'époque où l'analphabétisme est répandu. Tous les individus et les groupes sont touchés par le contenu une publication, grâce la médiation de la lecture ou un lecteur informant le public. En ce qui concerne les huguenotes, il s'agit là d'un terme qui est l'ancienne appellation donnée par leurs ennemis aux protestants français pendant les guerres de religion. À partir du XVIIe siècle, les huguenots seront appelés religionnaires, car les actes royaux employaient le terme de Religion prétendue réformée pour désigner le protestantisme. [...]
[...] Mais en raison d'une baisse du parti huguenot ces femmes ont une place minoritaire dans la société, après 1572. A cette époque les femmes sont présentes dans beaucoup de métiers, elles prennent part aux affaires, en aidant des compagnons, font de la vente, s'attèlent même parfois à l'édition. Il y a aussi des métiers exercés seulement par les femmes, dans le bas peuple, les métiers du textile surtout, l'alimentation, dans les tavernes/auberges et plus classiquement comme domestiques. Dans la France du 16e siècle, les femmes gardent en général toute la vie leur nom de jeune fille, complété au besoin de la locution femme ou veuve d'untel. [...]
[...] Dans la rue elle peut s'habiller de noir, conspuer les prêtres dans la rue, chanter pour marquer sa défiance aux avis royaux, mutiler des statues, etc. Ces actions étant croissantes elles peuvent aller jusqu'à aider à la formation d'un temple protestant, et pour certaines la mort part le bûcher, un grand classique. B La Place dans la vie publique Pour ce qui est de la vie publique religieuse les femmes, les catholiques suivent globalement la vie religieuse de leurs maris. [...]
[...] Nathalie Zémon Davis, "Les cultures du peuple" - chapitre "Les huguenotes" La diversité des informations concernant la condition de la femme protestante aux XVIe et XVIIe siècles explique que leur interprétation est complexe. Des historiens ont commencé par accentuer les effets positifs de la Réforme sur la condition féminine. Ensuite, les études ont conduit à des conclusions plus nuancées. Il s'agit là d'une étude particulière car elle ne porte pas sur un texte mais sur le chapitre d'un ouvrage historique, ouvrage que je vais vous présenter : Les huguenotes écrit par Natalie Zemon Davis. [...]
[...] A Lyon, si l'on observe les contrats de mariage, on note que seulement des femmes sont capables d'écrire leurs noms. D'autre part il y a très peu de femmes enseignantes, moins d'une centaine entre le 15e et le 16e à Lyon. Pour les calvinistes, elles ne sont pas issues des plus basses couches de la société (sauf les domestiques qui suivent leurs maîtres) mais sont souvent des filles d'artisans, de commerciaux ou d'avocats. II) Quelle place dans la société ? [...]
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