Mission du père Ricci en Chine, Nicolas Trigault, culture chinoise, culture européenne, missions jésuites, Paul Siu, évangélisation, Ignace de Loyola, dynastie des Ming, tradition confucéenne, commentaire de texte
En 1552, François-Xavier, fondateur de la mission jésuite au Japon, meurt aux portes de la Chine. Comprenant l'importance de l'influence de cette dernière sur les civilisations alentour, notamment le Japon, il fait part de sa volonté d'atteindre l'"Empire du Milieu" pour évangéliser la population chinoise. La vie le quitte avant qu'il n'ait pu accomplir son objectif. La même année, en 1552, nait le futur jésuite Matteo Ricci en Italie. Il suit une formation scientifique et théologique, et est ensuite envoyé comme missionnaire à Macao, en Chine, où il arrive en 1582 à l'âge de trente ans.
En 1601, soit près de vingt ans après son arrivée, il devient le premier Européen à pénétrer dans la Cité interdite à Pékin. Il passe le reste de sa vie en Chine et commence la rédaction de ses mémoires en 1608, il décède deux ans plus tard après avoir vécu 28 ans en Chine. En 1610, c'est Nicolas Trigault (1577-1628), un jésuite belge qui arrive en tant que missionnaire en Chine. En s'appuyant sur ses connaissances sur le pays et sur les écrits laissés par le père Ricci, il raconte l'histoire de l'implantation chrétienne en Chine. En 1615, il publie les mémoires du Père Ricci qu'il traduit de l'italien au latin, et auxquels il apporte quelques modifications et rajouts.
[...] La tradition confucéenne reste l'un des principaux éléments de la culture chinoise. Le confucianisme est autant une philosophie qu'une religion. On le voit notamment dans le dernier paragraphe où l'auteur loue l'intelligence de Paul Siu « un lettré très docte » l.51, ou dès le début du texte quand l'auteur aborde le « jugement naturel de cette nation » l.5. Le confucianisme qui apparait « aux premiers siècles de son [à la Chine] antiquité » l.9-10, tire son nom du lettré Confucius, un sage de l'Antiquité (551-479 av. [...]
[...] Là encore nous avons la notion de partage entre deux cultures, les jésuites ont converti un mandarin confucéen au christianisme et le principal protagoniste de cette mission s'est converti au confucianisme. Malgré les difficultés, les jésuites ont réussi grâce à l'aide de Dieu à s'intégrer dans la société chinoise, notamment auprès des élites. La mission jésuite en Chine est décrite à travers la question de la convertibilité du Ciel chinois dans le Dieu chrétien. Les jésuites véhiculent ainsi la culture chrétienne en Chine tout en l'adaptant à la société chinoise. [...]
[...] La mission du père Ricci en Chine selon Nicolas Trigault (1615) – La rencontre et le partage entre les cultures chinoises et européennes par l'intermédiaire des missions jésuites En 1552, François-Xavier, fondateur de la mission jésuite au Japon, meurt aux portes de la Chine. Comprenant l'importance de l'influence de cette dernière sur les civilisations alentour, notamment le Japon, il fait part de sa volonté d'atteindre l'« Empire du Milieu » pour évangéliser la population chinoise. La vie le quitte avant qu'il n'ait pu accomplir son objectif. [...]
[...] sous la direction de Brizay Bernard. Perrin pp. 303-324. Brizay, Bernard. « II. Confucius, maître Kong, « roi sans couronne » » Les trente « empereurs » qui ont fait la Chine. sous la direction de Brizay Bernard. Perrin pp. 47-62. [...]
[...] À la mort du Père Ricci, on compte environ deux mille baptisés, issus de l'élite sociale. Les missionnaires furent durablement introduits dans l'Empire chinois où ils restèrent près d'un siècle. Néanmoins l'adaptation à la tradition confucéenne par les jésuites, fut remise en cause par les autres ordres chrétiens (dominicains et franciscains), ce qui conduit à la querelle des rites et à l'expulsion des chrétiens en Chine au XVIIIe siècle. Bibliographie Articles Cairn Landry-Deron, Isabelle. « L'extraordinaire aventure des Jésuites », L'Histoire, vol no pp. [...]
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