Deschêne, "Le Peuple, l'État et la Guerre au Canada sous le Régime français", "Mise en place de l'institution militaire (1608-1669)" : compte-rendu de lecture

Résumé du document

Louise Deschêne est l'auteure du second chapitre (p. 93-119) intitulé "Mise en place de l'institution militaire (1608-1669)" de son ouvrage Le Peuple, l'État et la Guerre au Canada sous le Régime français. Il s'agit du dernier livre de l'historienne qui fut publiée posthume en 2008 par les éditions Boréal. Cet ouvrage spécialisé a été élaboré dans l'intérêt de présenter sous un nouvel aspect la milice de la Nouvelle-France.

L'auteure Louise Deschêne (1928-2000) a été une grande historienne et a enseigné au cours de sa carrière aux Universités de Montréal et de McGill. Elle a reçu son doctorat d'État à Paris et est l'auteure de plusieurs oeuvres. En 1974, lors de la publication d'Habitants et marchands de Montréal au XVIIIe siècle, elle a reçu les honneurs avec le Prix du Gouverneur général ainsi qu'avec le Prix François-Xavier Garneau, décerné par la Société historique du Canada. L'apport positif de ses oeuvres portant sur l'histoire du Québec a été également souligné par Claude Corbo dans son ouvrage Monuments intellectuels québécois du XXe siècle, publié en 2006, regroupant les auteurs qui ont fait des écrits remarquables portant sur le Québec. L'intérêt de l'auteure porte sur l'histoire et l'identité des Canadiens sous le régime français (...)

Extraits

[...] 93-119) intitulé Mise en place de l'institution militaire (1608-1669) de son ouvrage Le Peuple, l'État et la Guerre au Canada sous le Régime français. Il s'agit du dernier livre de l'historienne qui fut publiée posthume en 2008 par les éditions Boréal. Cet ouvrage spécialisé a été élaboré dans l'intérêt de présenter sous un nouvel aspect la milice de la Nouvelle-France. L'auteure Louise Deschêne (1928-2000) a été une grande historienne et a enseigné au cours de sa carrière aux Universités de Montréal et de McGill. [...]

[...] Milice : Une troupe de soutien qui était créé dans les communes pour renforcer l'armée régulière Analyse Objectif : Rendre compte de l'adaptation et de la mise en place de l'institution militaire de la Nouvelle-France face aux guerres qui étaient livrées continuellement contre les Iroquois. Ceci permettait ainsi de se défaire des mythes qui décrivent le canadien comme un homme fier de partir à la guerre pour servir sa patrie. Moyens utilisés : Ce texte est une recherche historique basée sur divers types de documentations afin de couvrir différents aspects tels que les guerres et l'élaboration du système militaire canadien sous le régime français. [...]

[...] De plus, l'image véhiculée du guerrier combattant volontairement avec fierté ne correspond pas à la réalité de l'époque. Comme l'indique le texte fondateur de la milice canadienne, tous avec ou sans volonté, devaient devenir soldat. En comparaison avec les autres colonies françaises, cette manière de concevoir l'institution militaire en Nouvelle-France est tout à fait hors du commun. Bilan : Le combat que se livrait la milice de la Nouvelle-France contre les Iroquois comportait des moments victorieux tandis que dans d'autres cas, c'était davantage de la défensive. [...]

[...] Ensuite suit une première partie qui est consacrée aux guerres des Iroquois (paragraphe 2 à 24). Cette partie commence par l'exploration de cette période, puis sur la défensive de la milice canadienne et termine par l'arrivée des troupes en vue d'exterminer les Iroquois. Vient après une deuxième partie portant sur la mise en place de l'institution militaire (paragraphe 25 à 34). Celle-ci traite de la tentative du peuplement militaire puis met en lumière le texte fondateur de la milice canadienne, fait une analyse du concept «milice» et complète par sa particularité. [...]

[...] La milice avait comme mission de procéder à l'extinction du peuple Iroquois, c'est alors que le Roi envoya plus de mille hommes pour se joindre à la milice canadienne. Cet échec entraîna aussitôt une ordonnance du Roi, énonçant l'obligation pour chaque individu correspondant aux critères à devenir soldat. Ceux qui faisaient partie de la milice canadienne par simple volonté personnelle étaient peu nombreux. La sévérité du service militaire permettait à l'institution militaire canadienne de posséder ses propres caractéristiques qui la rendent si particulière. [...]