A la première ligne du texte, l'auteur commence avec : "Pendant son vivant il ne se douta guère du genre de célébrité qu'il obtiendrait après sa mort.". "Il" signifie ici le diacre François de Pâris. Né en 1690, fils d'un conseiller au parlement de Paris, cet étudiant au séminaire de Saint-Magloire se lance dès 1714 dans l'opposition résolue à la bulle Unigenitus. En 1717, il devient appelant et renonce à devenir prêtre. Que signifie ce terme d'appelant ? A la faveur de la régence de Philippe d'Orléans, se développe en 1716-1717 le mouvement de l'appel au concile général pour trancher la question de la bulle et de la désobéissance qui lui est due (...)
[...] L'influence réelle du jansénisme dans les convulsions 1. Deux jansénismes Le grand jansénisme de l'âge classique est associé à Port-Royal, avec des personnages comme Antoine Arnauld ou encore Pascal, dont l'auteur nous livre une critique dans la deuxième partie du texte. Ligne 38, Mercier nous dit que Pascal était un bon écrivain, précis et nerveux ; il avait du génie pour les mathématiques ce qui est vrai. Blaise Pascal, né le 19 juin 1623, est avant toute chose un mathématicien et un physicien. [...]
[...] Mais en cela, ils sont les continuateurs de Pascal, qui publie Les Provinciales afin de défendre ses amis au moment de la première condamnation du jansénisme. Dès les Provinciales, la théologie sort des facultés pour devenir un débat auquel tout chrétien peut s'intéresser. Le même phénomène se produira avec la publication d'un journal janséniste qui paraîtra très régulièrement de 1728 à 1803, à savoir Les Nouvelles Ecclésiastiques qui contribuera à l'expansion du phénomène convulsionnaire. Le troisième lien, sans doute le plus évident, constitue le fait de s'opposer au Roi. [...]
[...] Les séances se déroulent devant un public restreint formé de partisans convaincus. Les convulsions changent progressivement de signification : de signes de guérison, elles deviennent les manifestations d'une agression du corps du convulsionnaire. Celui-ci demande alors aux autres assistants de le secourir Les secours deviennent alors une action des assistants pour détendre et soulager le convulsionnaire. Il s'agit de tirer ou presser ses membres crispés, de l'aider à supporter l'agression. Le convulsionnaire représente l'Église souffrante, persécutée, contrainte de subir les attaques commises contre la Vérité. [...]
[...] Mais, si je ne me trompe, ils avaient un peu de leur physionomie. Pascal était un bon écrivain, précis et nerveux ; il avait du génie pour les mathématiques : mais c'était d'ailleurs un de ces fous sérieux, un de ces maniaques qui poussent leurs raisonnements à l'extrême. Il se félicitait d'être malade, parce qu'il connaissait, disait-il, les dangers de la santé, et parce que la maladie était l'état naturel d'un chrétien ; et qu'on était là, comme on devait toujours être, exempt de toutes les passions qui travaillent l'homme qui se porte bien. [...]
[...] A la demande de Louis 14, on assiste le 8 septembre 1713 à la publication de la bulle Unigenitus par le pape, qui condamne fermement le jansénisme. On se situe à un véritable tournant. On peut alors se demander quels sont les mécanismes internes qui vont permettre au mouvement convulsionnaire de se développer dans la première partie du 18e siècle. Quelles-sont les véritables caractéristiques de ce mouvement ? Est-il profondément en lien avec le jansénisme ? L'auteur, dans la première partie du texte, entame une description du mouvement convulsionnaire, puis il rédige un portrait du janséniste Blaise Pascal. [...]
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