Mémoires de Roger Clap, témoignage historique, capitaine puritain, implantation britannique en Amérique, Nouvelle-Angleterre, Dorchester, colonialisme, Massachusetts Bay Company, population indigène
Le texte de cette séance est un extrait des mémoires du Capitaine Roger Clapp, rédigé peu après 1676. Dans cet extrait, Roger Clapp raconte plus particulièrement son voyage vers ce qu'il appelle la "Nouvelle Angleterre" en 1630 alors qu'il n'a que vingt et un ans. Il arrive d'abord à Nantasket puis s'établit à Dorchester, plus à l'Ouest. Il évoque également son expérience, sa vie de colon une fois établi sur place. Roger Clapp est un personnage relativement peu documenté, essentiellement connu pour et par ses mémoires. Il a donc vécu de 1609 à 1691 et devient un personnage important du Dorchester notamment pour son rôle militaire. Il est en effet capitaine de la forteresse de Boston à partir de 1665. Ces mémoires constituent un enseignement à ses enfants, et il en aura douze, au sujet de son expérience, mais aussi de la religion.
[...] Mis à part les matelots, les colons semblent être puritains dans une écrasante majorité. Mais plus encore que le puritanisme, c'est le caractère familial qu'il est ici intéressant de noter. Roger Clapp raconte que les hommes quittent l'Angleterre avec femmes et enfants . La liste approximative des passagers du Mary and John appuie ce point. Sur les cent quarante passagers, on dénombre une petite dizaine de familles avec des enfants parfois en très bas âge. Cela reflète donc une envie de s'établir de façon permanente de la part des colons, sans retour au pays une fois fortune faite. [...]
[...] Dès lors, ils ont besoin d'une doctrine unique et d'une dissidence aussi faible que possible. Ainsi, la répression reprend de l'ampleur. En 1612, deux hérétiques sont brûlés. Les pasteurs suspects sont également écartés d'où la mention du départ d'un certain nombre d'entre eux dans les mémoires de Roger Clapp. Ainsi, M. Warham directement mentionné, mais sont aussi évoqués les sermons tenus par certains hommes, sans doute des ministres du Culte, à leur arrivée sur le sol américain. La recherche d'une terre idéale C'est justement ce sol américain qui se présente comme la solution la plus évidente pour les puritains. [...]
[...] Roger Clapp évoque ainsi une terre sauvage et déserte par rapport à l'Angleterre . Il s'agit d'un changement de vie radical pour les puritains comme l'explique Clapp. Un compte-rendu de la difficulté de la vie coloniale Une survie pas toujours garantie Tout d'abord, les besoins élémentaires des colons à savoir s'abriter et se nourrir se révèlent difficiles. Mais ces derniers étaient psychologiquement prêts à affronter ces épreuves, avec l'idée que Dieu était maître de leur destinée et qu'il pouvait les aider. [...]
[...] Tout d'abord, il ne semble pas y avoir de conflits violents avec les populations locales. Le capitaine les décrit comme des nations très barbares , mais ne manifeste pas la moindre envie de conflit. Cela tient sans doute aussi bien à la religion des colons qu'aux conditions de vie difficiles et à l'aide des Indiens. Au contraire, si les colons de Virginie avaient initialement prévu d'éduquer les Indiens, leur empiètement croissant des territoires des indigènes provoque une guerre contre les Indiens en 1622. [...]
[...] Ainsi, il faut tempérer l'engouement des Anglais de l'époque pour les terres d'Amérique. Le statut autonome conféré par une charte Les premières colonies reposent sur des chartes octroyées par le roi. En effet, c'est le cas de compagnies privées par action telles que la Compagnie de Virginie fondée en 1606 ou bien la Massachusetts Bay Company dont le dirigeant de l'expédition fait partie. Roger Clapp évoque une Charte leur concédant une étendue de terre accordée par le Roi. C'est en effet en 1629 que Charles Ier l'octroie à la compagnie. [...]
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