Le texte "La cour, instrument de règne" est un extrait des "Mémoires" du duc de Saint-Simon, de son prénom, Louis de Rouvroy. Il fut le filleul de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche. Très tôt, il choisit le travail d'historien, et entre 1739 et 1750, il écrit ses mémoires. Cette œuvre donne à contempler, par le spectacle d'une foule de personnages et son propre regard, la cour environnant le roi et où elle réside habituellement.
Ainsi, par ce texte, on peut se demander comment Louis XIV se sert de la cour pour asseoir son pouvoir. Grâce à sa personnalité, Louis XIV a su contrôler la noblesse en la gardant près de lui à la Cour par différents moyens.
[...] le roi sait qu'en laissant les nobles attendre quelque chose de sa part, ils ne pensent pas à comploter contre lui. Ils sont attentifs au moindre geste qui pourrait leur faire espérer un quelconque avantage. Saint-Simon continue d'expliquer que le roi fait cela consciemment, que les courtisans épient le sourire ou le clignement de l'œil qui pourrait leur permettre une ascension sociale : Les espérances que ces petites préférences et ces distinctions faisaient naître, et la considération qui s'en tirait, personne ne fut plus ingénieux que lui à inventer sans cesse ces sortes de choses. [...]
[...] C'était un grand honneur envié et disputé que d'y être admis. Dans ces lieux, on jouait aux cartes avec mises, ce qui permettait au roi de tenir la noblesse sous sa coupe en les renflouant s'ils perdaient et d'en faire ses obligés. Le roi établit ainsi des règles d'étiquette rigoureuses et complexes qui transformaient tous ses actes, même les plus quotidiens, en un cérémonial quasi sacré. II- Importance de l'étiquette Définition et pourquoi L'étiquette apparaît surtout comme un ensemble de comportements conformes aux exigences sociales et à celle de la représentation, façonné dans le temps et acquis par l'éducation et l'habitude. [...]
[...] Le souvenir de la fronde reste vivace dans l'esprit de Louis XIV. C'est pourquoi il souhaite réunir en permanence autour de sa personne, une cour beaucoup plus nombreuse que par le passé afin de surveiller étroitement une noblesse dont il continue à redouter l'éventuelle turbulence. Ainsi, qu'il soit dans un endroit, dans un autre, ou même à la guerre, sa cour le suit partout. Elle se compose de personnes qui mangent réellement dans la main du roi. C'est d'ailleurs dans cet objectif que Louis XIV, non seulement concède à ne jamais être seul, mais fait de plus en plus de chaque élément de son quotidien, un acte public pour sa cour, il offre des privilèges infimes à ses nobles pour qui cela représente énormément. [...]
[...] Apparaît alors une tension permanente du fait de la proximité induite par la vie au château et la distance due à l'étiquette. Saint-Simon parle de jalousie Grâce à l'art de l'étiquette, Louis XIV contrôlait la cour. Le fait d'installer les courtisans dans un lieu fixe lui permet de les surveiller pour éviter des complots. La cour devient une prison dorée. Le rôle de l'étiquette 1-Rituel du coucher Le quotidien des courtisans est de suivre le roi et de lui plaire. [...]
[...] " Mémoires", duc de Saint-Simon - "La Cour, instrument de règne" (1715) Source : Saint-Simon, Mémoires, éd Arthur de Boislisle, Paris, t. XXVIII p.131-134 Le texte, La cour, instrument de règne est un extrait des Mémoires du duc de Saint-Simon, de son prénom, Louis de ROUVROY. Il fut le filleul de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche. Très tôt, il choisit le travail d'historien, et entre 1739 et 1750, il écrit ses mémoires. Cette œuvre donne à contempler, par le spectacle d'une foule de personnages et son propre regard, la cour environnant le roi et où elle réside habituellement. [...]
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