Les mémoires du cardinal de Retz

Résumé du document

Ce texte est un extrait des Mémoires de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz et cardinal-archevêque de Paris, et l'un des principaux meneurs de la Fronde. Il a rédigé cet ouvrage à plus de soixante ans, vers 1675-1676, et à la demande de ses amis (dont Mme de Sévigné).
Dans ses mémoires, le Cardinal de Retz revit les moments d'une existence «par tant d'aventures différentes» dont il relate les grandes étapes dans un style varié, drôle, et parfois méchant.
Même si, le récit n'est pas toujours objectif et que la mémoire du Cardinal est parfois sélective, les textes sont néanmoins un témoignage historique important et constituent une source de grand intérêt pour la connaissance de la Fronde.

Extraits

[...] Ces textes limitent donc les pouvoirs du roi et prouvent bien que l'absolutisme n'est pas universel. Mais malheureusement, pour la France, l'autorité des rois de France a seulement été tempérée par des coutumes »qui sont devenues au fil du temps des lois fondamentales, définissant les règles du royaume (comme celle de la succession de la monarchie ) ces «coutumes [ont été] mises en dépôt, au commencement dans les mains des Etats Généraux et depuis dans celles des Parlements munis de leur droit de remontrances. [...]

[...] L'erreur de Mazarin Mazarin pensait qu'il pourrait s'imposait comme le fit Richelieu, c'est pourquoi il applique la politique intransigeante de son prédécesseur, et c'est ce mouvement de rapidité que M. le Cardinal de Richelieu avait donnée à l'autorité royale (l2 et et que le Cardinal Mazarin poursuit qui fut l'occasion de la guerre civile (l6). Un profond mécontentement populaire a grandi dans le royaume, car la guerre de Trente Ans a provoqué une forte augmentation des dépenses de l'État et donc des impôts. Entre 1635, date où la France entre en conflit direct avec l'Espagne et 1640 l'impôt triple en France. [...]

[...] Richelieu a transformé la monarchie en despotisme. Ses desseins, c'est-à- dire former dans la plus légitime des monarchies, la plus scandaleuse et la plus dangereuse tyrannie qui ait peut-être asservi un état »furent aidé par la fortune, de Retz minimise ainsi ses succès il a bénéficié du désarmement du parti protestant en effet après un siège dramatique pour ses habitants, il soumet définitivement la ville de La Rochelle, derniers place de sécurité des protestants ; de la victoire des Suédois : Richelieu a su profiter pour un temps du talent de stratège du roi de Suède Gustave Adolphe, allié de la France pendant la guerre de Trente Ans ; de par la faiblesse de l'Empire c'est-à-dire la division religieuse entre princes catholiques, calvinistes et luthériens et enfin il parle de l'incapacité de l'Espagne ce pays est en effet ruiné par les guerres contre le Portugal et les Pays-Bas , par sa politique de soutien à la cause des Habsbourg en Allemagne pendant la guerre de Trente Ans, et par la guerre contre la France qui dura jusqu'au traité des Pyrénées en 1659. [...]

[...] La monarchie cherche à augmenter par tous les moyens et rapidement les rentrées d'argent en augmentant ou en créant de nouveaux impôts pour ceux qui en étaient exemptés. Ces nouveaux impôts visent davantage les gens aisés. En janvier 1644 l'édit du Toisé frappe toutes les possessions foncières dans la capitale, en août de la même année la taxe des Aisés vise les marchands bourgeois de la capitale, et à l'automne 1646, les taxes sur l'entrée des marchandises dans la ville sont augmentées par l'édit du Tarif. [...]

[...] Ce texte issu des Mémoires du cardinal de Retz, nous donne une interprétation d'évènements contemporains de son auteur, et même si cette analyse est personnelle, elle représente une source historique précieuse pour appréhender la Fronde. Le cardinal de Retz nous permet de comprendre que la principale idée défendue par les Frondeurs et notamment en ce qui concerne la Fronde parlementaire est celle de la limitation du pouvoir royal, qui doit être encadrée par les parlements et l'aristocratie. Ainsi, la Fronde cherche à défendre des libertés anciennes, plus que la liberté. [...]