Livre des Tables, La Conversion de Hugo aux tables, Victor Hugo, spiritisme, chrétienté, procès verbal, planche ouija, paranormal, tables tournantes, religion
Un phénomène de mode s'impose au milieu du XIXe siècle dans toute l'Europe et plus particulièrement en France : la pratique des tables tournantes. Beaucoup de personnalités intellectuelles s'y intéressent. C'est par exemple le cas de Napoléon III, la reine Victoria, Camille Flammarion ou encore Victor Hugo. Cette pratique est particulièrement bien décrite dans Le Livre des Tables de Victor Hugo. Nous en étudierons un extrait, celui de la conversion aux tables de Hugo, datée du 11 septembre 1853. Hugo décrit, dans les quatre cahiers manuscrits formant cet ouvrage, les séances spirites qu'il a réalisées lors de son exil sur l'île anglo-normande de Jersey. Bien que publié à partir de 1923 par son exécutant testamentaire, on en connaissait antérieurement les tenants par la publication de Miettes de l'histoire d'Auguste Vacquerie qui avait lui-même participé à ces séances et est d'ailleurs l'auteur du procès-verbal de la séance du 11 septembre 1853, introduit plus tard dans le livre de Hugo. Ce procès-verbal est rédigé sous la forme d'un dialogue entre la table et les personnes présentes autour de celle-ci et a été retranscrit juste après la séance.
[...] Il y a 4 femmes lors de cette séance : Mme de Girardin, la femme de Victor Hugo Adèle, Adèle fille, la seconde fille de Victor Hugo et l'épouse du général Le Flô. Cela nous laisse penser qu'ils n'étaient que huit attablés et qu'un autre était debout. Auguste Vacquerie semble le confirmer quand il dit « Je quitte la table. Le général Le Flo me remplace ». Chacun touchait le bout de la main de son voisin : il fallait fixer son attention sur le fait à produire, placer le petit doigt de la main droite sur le pouce du voisin de droite, ou le petit doigt de la main gauche sur le pouce du voisin de gauche, suivant le sens où l'on voulait voir la table tourner. [...]
[...] Le contact avec le mort est établi quand elles mettent au point un code alphabétique en rapport avec le nombre de coups entendus. pour A pour Le phénomène perturbe le village et se répand dans tout l'état, puis dans l'ensemble des Etats Unis, il devient progressivement un phénomène national. C'est surtout le cas à partir de 1852 car c'est de cette année que date le « table moving », pratique où l'on se, se plaçait autour d'une table entre amis. La pratique arrive en mars 1853 par le port de Brême, en Allemagne. [...]
[...] Il est la figure emblématique du spiritisme en France. Ce Lyonnais, auteur de manuels scolaires, est surtout connu comme étant l'auteur du Livre des Esprits, et il est encore aujourd'hui considéré comme le livre de référence sur le sujet. Allan Kardec, enterré au Père Lachaise (dolmen, nom car se considère druide dans une vie antérieure), possède d'ailleurs une des tombes les plus visitées. Bien que le livre ait été publié 4 ans après la séance qui nous intéresse, les idées de Kardec étaient déjà présentes dans la population, il ne fait que les mettre par écrit. [...]
[...] Ensuite, ceux qui s'intéressent au spiritisme sont ceux qui, généralement, s'étaient complètement détachés de la religion. C'est vu comme un moyen de retrouver des croyances. Certains d'ailleurs, retournent vers le christianisme après avoir été spirites pendant un temps. B. Une condamnation tardive La grosse difficulté tient au fait que la pratique se fait en dehors du cadre de l'Eglise. Le Pape ne contrôle plus rien, d'ailleurs, ce n'est pas lui le pape de cette nouvelle religion depuis le livre de Kardec. [...]
[...] De la ligne 3 à 34 nous avons le début de la séance et la partie qui pousse Auguste Vacquerie à croire au spiritisme, de la ligne 35 à 55, on pressent une apparition d'un esprit important et l'on se débarrasse de la personne la plus incrédule autour de la table, de la ligne 56 à 79, on cherche l'identité de l'esprit qui se manifeste et dont tout le monde ressent la présence et on termine, de la ligne 79 à la fin, en lui posant des questions sur le rapport de l'esprit au monde des vivants. Nous verrons que ce procès verbal montre l'influence que le spiritisme a pu avoir en France. I. Qu'est ce que le spiritisme ? A. Un discours philosophique Le spiritisme est d'abord un discours philosophique. Le discours qu'il porte sur la vie après la mort est hétérodoxe, c'est à dire qu'il transcende les religions. Ce discours est codifié en 1857 par Allan Kardec, de son vrai nom Hyppolite Rivail (1804-1869). [...]
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