Improbable président de la République, Mac Mahon, populaire par sa prestance, sa loyauté et sa franchise, a assisté ou participé à la mise en place de beaucoup d'institutions qui existent toujours : le septennat, la présidence du Conseil des ministres, le domaine réservé du chef de l'Etat, la qualité de chef des années, les difficultés de la cohabitation, les risques de la dissolution...
Ce document est une lettre du Président de la République, en l'occurrence le maréchal De Mac-Mahon, à l'attention du Président du Conseil en la personne de Jules Simon, datée du 16 mai 1877.
Le maréchal de Mac Mahon est élut président de la République par l'assemblée nationale le 24 mai 1873. Son programme est de mener une politique d'ordre moral en ayant une forte réaction contre les républicains. Pour cela il multiplie les actions, il cherche en effet à limiter la liberté de la presse, il interdit la célébration du 14 Juillet et retire les statuts de Marianne dans différentes communes. Il souhaite un fort retour de la religion catholique dans les affaires politiques.
Le Président de la République Mac Mahon démissionnera de ses fonctions le 30 Janvier 1879 refusant de signer un décret qui notamment met en disponibilité cinq généraux, anciens compagnons d'armée du maréchal.
Mac-Mahon, de tendance légitimiste, mène une situation ambiguë depuis 1876. A l'issue des élections législatives de mars 1876, le président de la république s'est retrouvé confronté à une chambre dominée par les républicains (360 députés républicains contre 200 députés conservateurs). La crise est ainsi inévitable.
La lettre est structurée selon plusieurs paragraphes dans lesquelles le président de la République Mac Mahon évoque les étendus de son autorité et remet en cause la légitimité du président du conseil par rapport à la chambre des députés.
Quelles sont les raisons qui poussent le chef de l'Etat à réagir face au parti républicain ?
[...] Ce document est une lettre du Président de la République, en l'occurrence le maréchal De Mac-Mahon, à l'attention du Président du Conseil en la personne de Jules Simon, daté du 16 mai 1877. Le maréchal de Mac Mahon est élut président de la République par l'Assemblée nationale le 24 mai 1873. Son programme est de mener une politique d'ordre moral en ayant une forte réaction contre les républicains. Pour cela il multiplie les actions, il cherche en effet à limiter la liberté de la presse, il interdit la célébration du 14 Juillet et retire les statuts de Marianne dans différentes communes. [...]
[...] Pour Mac- Mahon, il est un dirigeant élu qui se doit d'être responsable devant le pays, et non pas un spectateur passif ( ligne 16 : j'ai une responsabilité envers la France, dont aujourd'hui plus que jamais je dois me préoccuper Le gouvernement doit donc suivre ses vues et obtenir sa confiance. En revanche, la tradition républicaine veut que ce même gouvernement émane de la Chambre populaire, celle-ci étant l'organe prépondérant du pouvoir. B'. Le président de la République et ses éléments de faiblesse Le pouvoir législatif s'exerce par les deux assemblées, la chambre des députés et le Sénat. Le président, sur le plan de ses attributions politiques, connait des éléments de faiblesse. [...]
[...] CONCLUSION Par le biais de sa lettre, Mac Mahon a souhaité démontrer un problème plus vaste que l'influence du président du conseil envers la chambre des députés, il a souhaité montrer l'importance de sa personne pour la France et sa responsabilité envers le peuple, bien qu'il ne dispose pas des pleins pouvoirs. Cette lettre poussera le président du conseil Jules Simon à démissionner de ses fonctions le 16 mai 1877. Le message du Maréchal justifie son action en langage dualiste. Pour Mac Mahon, ni l'un ni l'autre ministère ( c'est-à-dire ni Dufaure, ni Jules Simon), n'a pu réunir une majorité solidement acquise à ses propres idées. [...]
[...] sur la proposition de monsieur Dufaure républicain conservateur et catholique de centre gauche âgé de soixante-dix-huit ans mais celui-ci aurait été dans une situation difficile entre la chambre des députés trop républicaine, d'une part, et le président de la République et le Sénat, pas assez, d'autre part. Il n'aurait pas pu éviter un conflit qui était inscrit dans la nature des choses. Mac Mahon va finalement nommer un gouvernement présidé par Jules Simon qui représentait une politique de conciliation entre la droite et l'extrême gauche, très agitées par la question religieuse. Les lois constitutionnelles de 1875 sont le reflet du nouvel équilibre des forces à l'assemblée. [...]
[...] ou l'abrogation de certaines lois ( ligne 4 : . loi sur la presse . cela est dût en principe à l'influence du chef du Cabinet et du garde des Sceaux qu'ils exercent sur la chambre. B. La réaction de Mac Mahon et ses effets face à la politique des républicains modérés La réaction de Mac Mahon face au gouvernement des républicains se fait entendre. (ligne 3 : J'ai vu avec surprise que ; ligne 9 : Déjà on avait pu s'étonner que En désignant Jules Simon comme président du conseil, ce dernier fait pression en réclamant une république laïque et anticléricale contrairement à Mac Mahon qui souhaite mener une politique d'ordre morale avec deux aspects principaux : en matière administrative, purger la haute fonction publique de ses éléments républicains, et en matière religieuse, mener une série de mesures ostentatoires qui rappellent les années 1815 ou 1825 de la restauration. [...]
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